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16 janvier 2019 3 16 /01 /janvier /2019 15:44

II - La paternité virtuelle

B - La pré-paternité : de la découverte de la grossesse à l'accouchement.

2 - Le premier trimestre.

Ça parait étrange et pourtant chez moi ça implique énormément. Je ne porte pas l'enfant, cependant je me sens tout de même investi d'une mission. 

D'abord, je continuais mes témoignages d'amour. Ils sont essentiels à l'état psycho-sentimental de la femme et donc probablement plus chez la femme enceinte.

C'est con à dire mais de manière schématique ça donne : 

Femme enceinte soutenue = femme heureuse = baisse du stress et des inquiétude = bonheur et ou joie de madame = grossesse sereine = bébé satisfait.

Il a également été convenu, à coup de dialogue, de ce qui est faisable ou non, consommable ou non. Je ne suis pas devenu un larbin, non ! Elle est restée très autonome avec une aide pour tout ce qui est un peu plus physique (même porter des charges dérisoires celles supérieures ou égales à 5 kilos).

Une femme enceinte ne doit pas rester sur le canapé toute la journée (sauf s'il y a un risque caractérisé pour le bébé).

L'alimentation se devait d'être la plus variée possible et il fallait pallier aux carences.

Les rapports sexuelles étaient délicats et lents. Il faut attendre au moins que l'embryon soit bien accroché pour être un peu plus vigoureux.

Le plus compliqué était de s'attacher émotionnellement à la vie qui faisait son chemin dans le ventre de ma femme. En effet, statistiquement, les trois premiers mois de grossesses sont ceux où le risque d'une fausse couche est plus important. Je ne voulais pas aimer un embryon au risque de ne pas pouvoir soutenir ma femme en cas d'arrêt de la grossesse. Car les femmes ont cet instinct qui passe de la virtualité à l'actualité le jour où elles apprennent leur grossesse. Et cet instinct les pousse à aimer de manière indéfinie et indicible l'amas de cellules qui se développent. Plus la grossesse avance plus elles sentent et ressentent de choses. Et nous, nous ne voyons parfois que ce ventre qui grossit comme pendant chaque hiver au moment des raclettes.

Il y a aussi des applications qui assistent la grossesse en donnant des tas d'informations et qui offrent des images de synthèses de ce à quoi ça ressemble. Ma femme a très vite vu un petit humain. Avec froideur, je n'ai jamais caché ce que je pensais par amour protecteur pour elle. Là où elle vit un bébé, je vis d'abord un rond, puis un pois. Là où elle distinguait un humain en formation, je voyais un têtard. Le stade suivant est différent. Manifestement, ce n'est plus informe. On voit une vie d'origine animal, mais toujours pas le petit bébé, mais plutôt un petit alien comme le film "Alien : Covenant" de Ridley Scott.

Conventionnellement, ça ne se fait pas. Mais je l'ai fait tout en étant très excité de voir l'évolution et de savoir que petit à petit cette créature ressemblerait à un membre de mon espèce.

Ca ne fait pas de moi le mec idéal .. 

Telle était ma contribution pour ces trois premiers mois : j'ai assisté à l'ensemble des échos, j'éprouvais de l'amour pour ma femme, je lui venais en aide quand j'étais là, et un détachement sentimental profond pour ma progéniture. J'avais le comportement d'un bon mari mais certainement pas d'un bon père. J'ai troqué une partie de la magie de la grossesse contre l'assurance d'une capacité à faire face aux terribles possibilités. Et je ne regrette rien. D'abord parce que c'est du passé et que ça ne changera pas, ensuite parce que j'ai agis selon ce qui me semblait le plus sage.

 

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15 janvier 2019 2 15 /01 /janvier /2019 21:05

Le coaching est une activité professionnelle, il ne faudrait pas aider gratuitement... La gratuité n'intervient réellement qu'au début de la relation avec un « prospect » pour reprendre le terme d'un coach. Il faut donner pour recevoir...

Cette gratuité est relative. La tendance veut qu'une première formation sur un thème précis soit donnée gratuitement en échange d'une adresse mail. C'est une technique d’hameçonnage espérant qu'un poisson morde. Sauf que par la suite, le prix, que l'on conseille de tirer vers le haut, est sensé rembourser l'investissement (en temps le plus souvent) pour la création de la dite formation.

 

Étant contre ce genre de méthode, je propose une alternative. Le préceptorat amical (je pourrais dire amical coaching, mais je suis pour l'usage du français et pour éviter celui de l'anglais). Est-ce gratuit ? Non. Ce serait trop simple. Mais j'ambitionne d'être beaucoup moins cher sans être low cost. Le principe est simple. L'amitié est une relation entre deux personnes. L'amitié comme je le disais doit mener, selon une antique vision, au bonheur (voir les autres articles). Or grâce au préceptorat amical, mon ami (qui serait un « vulgaire » client pour coach) reçoit de ma part des conseils, des éclairages sur des questions métaphysico-ésotérique. N'ayant pas le don d'ubiquité, si je suis avec mon ami en train de l'aider à cheminer spirituellement, je ne suis pas en train de produire une richesse extérieure. Par amitié, l'ami se doit de compenser. La magie du système c'est qu'il n'y a pas forcément un prix en devise à payer. Ce peut être un service rendu, une invitation à manger, à sortir.. En somme une sorte de troc. Pour cet ami qui ne s'est pas comment rendre l'ascenseur et pour qui c'est plus simple de payer alors disons 50 euros à 70 euros. C'est le prix d'un bon restaurant formule complète.

Je ne vois pas mes amis comme des clients. Je ne me vois leur demander des centaines d'euros pour parler... Je laisse ça aux psy...

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13 janvier 2019 7 13 /01 /janvier /2019 21:05

Le changement c'est le mouvement. 

Beaucoup de coaches utilisent l'univers pour palabrer et amener « leur client » sur le chemin de l'Éveil.

L'univers répondrait à des lois physiques ; en cela, il est ordonné comme notre routine. Pourtant l'univers n'est pas statique mais toujours en expansion donc en mouvement.

« Le changement, c'est maintenant » disait François Hollande ne laissant qu'une pâle trace de son passage. Le changement c'est le mouvement. Et si nous osions changer ? - Comment ? - Par la prise de conscience.

 
La vie en nous (pour ne pas dire nous même), est une partie de l'univers, voire un micro-univers. Pour être en phase avec cette nature, cet état il faut se mouvoir.

La vie s'arrose, se fête, se déguste. C'est un banquet cènique.  

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12 janvier 2019 6 12 /01 /janvier /2019 21:32

Si le préceptorat semble tombé en désuétude, son descendant direct est le coaching. Aujourd'hui c'est une activité en plein essor et je veux partager avec vous deux ou trois choses. Ainsi je crée une nouvelle rubrique sur le développement personnel.

Tous les copains coach vous le diront ; la base pour réussir un programme de développement personnel c'est de décider de changer.

Le changement est un choix courageux !

Constat :

Conditionnés par la famille, les amis, l'école, la Société en général, nous traversons des tranches de vies dans lesquelles nous sommes des éponges. Nous absorbons l'Autre (ou une partie de l'Autre) et nous nous identifions à elle.

De là, découle le « MOI » (encore nommé par d'autre l’Ego). L'identification à ce que nous nous approprions des rencontres constitue le baptême de l’Ego.

En vieillissant (fin de l'enfance jusqu'à l'adulte), nous opérons des choix conscients et inconscients d'adhésion et de rejet aux principes et valeurs, aux habitudes .. En somme, nous définissons notre identité. C'est la communion de l'Ego, la deuxième tranche de vie.

Cette identité résulte de ce que nous avons obtenu après avoir filtré les apports de nos rencontres. C'est la première possession, le premier pilier auquel on se raccroche.

 

La confirmation est consacrée par la routine. Troisième tranche de vie, probablement la plus longue. Résumé par le célèbre adage « métro, boulot, dodo », nous sortons de cette routine épisodiquement par des sorties ou des repas en famille ou entre amis. D'apparence bienfaitrice car réconfortant, la routine est synonyme d'ordre. Ce qui rassure le « MOI ».

Pourtant cet ordre statique est une source d'angoisse et de détresse. Car le moindre désordre crée un trouble.

Pour Épicure, un bon ami est celui qui mène à l'ataraxie (bonheur résultant d'un état sans trouble). Je me présente donc comme un ami plutôt qu'un coach. Je ne propose pas des enseignements car je n'invente rien, mais plutôt comme un précepteur, je transmets ce que je crois savoir et que je tiens pour vrai.

 

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11 janvier 2019 5 11 /01 /janvier /2019 09:10

II - La paternité virtuelle

B - La pré-paternité : de la découverte de la grossesse à l'accouchement.

1 - Découverte de la grossesse.

Pour recadrer les choses, j'étais sur la fin de ma vingt-cinquième année. Je venais de réussir mon concours et j'avais un boulot depuis quatre mois. Je n'ai donc pas vécu grand chose, avant ça, j'étais étudiant, encore avant ado, et enfant et nourrisson. Un parcours très commun n'est-ce pas ?

Déjà lorsque notre désir se manifesta, on savait qu'il faudrait argumenter car jugés trop jeunes. Pourtant biologiquement, ce n'est pas une affaire d'âge. D'un point de vue civilisationnelle, ce n'est ni trop vieux ni trop jeune sans pourtant être dans la moyenne. Alors qui pourrait juger ? Les proches. 

Le regard des autres, je ne m'en préoccupe pas. C'est un autre débat. 

 A l'aube de mes 26 ans, ma femme m'annonce la nouvelle. Comment ? C'était proche (en jour) de mon anniversaire. Et en rentrant du boulot, une surprise devait m'attendre dans le meuble. "Avoir un polichinelle dans le tiroir" a pris tout son sens lorsqu'en l'ouvrant, deux ballons (un bleu, un rose) se trouvaient de part et d'autre d'un ourson en peluche, posé sur un joli plaid, qui tenait un test de grossesse positif. 

J'ai vécu très étrangement cette phase. D'abord, il y a eu l'annonce qui était à la fois surprenante car je ne savais pas qu'elle était enceinte et à la fois sans surprise. Ascenseur émotionnel. Une question vient "c'est vrai ?". Et puis c'est la joie immense. Mais pourquoi ? Est-ce parce qu'on est fertile ? Est-ce parce qu'on contribue au projet de la nature ? Est-ce parce qu'un projet est en voie de concrétisation ? C'est un peu tout ça à la fois. Mais pour moi ça a surtout été le bonheur de créer, de dupliquer une partie de moi. L'enfant est comme une extension de soi, un espoir de consécration.  "Dans un an moins le quart, à trois nous rentrerons".

Et puis, très vite, parmi pléthore de sentiments, une inquiétude : que dois-je faire pendant ces neuf mois ?

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8 janvier 2019 2 08 /01 /janvier /2019 20:48

Film d'animation FOURMIZ produit par DREAMWORKS ANIMATION de 1998 :

 

Le film présente une société holistique en 3 ordres (plutôt du style moyenâgeux.) Quintessence de leur réussite et de leur aboutissement, l'abnégation leur permet de créer de véritables fondations. La rétention d'informations et l'organisation très stricte permet de maintenir un équilibre fragile aux dépens de la liberté de chacun. Toutefois, la société est sacrément ordonnée.

 

Le problème soulevé est bien l'absence de liberté dont la première, la liberté de choix. Le film invite a pensé par soi même et finalement prône l'individualisme comme source de bonheur. Avant de leur présenter une alternative, certains se satisfaisaient amplement de leur condition. D'autres à l'esprit plus aiguisé aspiraient à un développement personnel plus important. C'est le cas notamment de Z, le protagoniste. Par ses agissements, il bouleverse l'ordre établit. S'il est le support de la réalisation de soi par soi, il est aussi celui qui a réussi à désordonner l'ensemble du système.

 

Il apparaîtrait qu'en donnant le choix de se réaliser entre ouvrier militaire et caste royale, le résultat soit garanti. C'est qu'il s'agit d'un schéma réducteur. L'individualisme pousse à l’égoïsme et la solidarité n'intervient que lorsque la masse est menacée. Le système idéal se trouve donc à mi-chemin, entre un holisme certain et un individualisme maîtrisé. C'est ce que notre société miroite.

 

Je peux en dire davantage mais ce n'est pas utile. Un film placé sur la liste de ceux que je présenterai à mes enfants, et que je recommande. 

 

Bon film. 

Achamann

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4 janvier 2019 5 04 /01 /janvier /2019 19:46

II - La paternité virtuelle.

 

Un arbre existe virtuellement en chaque graine. C'est à dire qu'il existe potentiellement mais il n'est pas actuellement un arbre. Il en va de même pour la paternité. On pourrait donc parler de pré-paternité.

 

A - L'acte sexuel.

 

Nous nous intéressons, ici, à l'acte avec l'ambition d'engendrer. Le projet de fonder une famille se voit confronter à différentes réalités. En premier lieu, ce qui se passe chez les autres. On a des parents heureux, des parents dépassés, des parents qui ne le sont que juridiquement, des parents-enfants, des parents préparés et d'autres pas. Ensuite, il y a la réalité économique qui tempèrent les projets. Sommes-nous en mesure ou non d'assumer la charge financière que représente un enfant, sans être obligés de se priver ou de le priver. Et finalement, il y a notre Ego. Sommes-nous prêts à faire preuve d'abnégation ? Sommes-nous conscients et prêts aux sacrifices ?

Une fois que tous ces facteurs sont abordés avec sérénité, alors on peut mettre la machine en marche.

 

Faire l'amour revêt ici un caractère bien différent. Il y a faire l'amour par amour pour assouvir un désir charnel, partager un moment de synergie qui, en soi, suffit à l'engendrement. Et puis, il y l' accouplement pour engendrer. Ce qui est différent de faire l'amour pour avoir un bébé. Dans ce dernier cas, je pense que les couples désireux d'enfanter le désir avec trop d'ardeur. Le problème c'est le trop ! L'excès n'est jamais bon, et il se peut qu'il crée une barrière mentale en provoquant trop de stress. Il est possible aussi que tous les facteurs n'aient pas été médités.

L'accouplement pour engendrer, ce n'est pas commencer l'acte en se disant essayons d'avoir un enfant. C'est mettre en commun un moment charnel et dans ce partage communiquer notre envie.

 

Évidemment, tous les enfants ne naissent pas ainsi et c'est bien dommage. Car si aucune étude ne pourra peut être jamais le prouver, toutes les portes de l'Amour sont ouvertes pour accueillir la graine.

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3 janvier 2019 4 03 /01 /janvier /2019 20:07

Voici le premier article sur le thème de la paternité. 

L'article étant très très long, je préfère le découper en une multitude. 

 

La Paternité : Introduction et commencement. 

 

Depuis très récemment, je jouis d'un nouveau statut, celui de père. Bien qu'un enfant apporte beaucoup de joie dans une maison et plus généralement au sein d'une famille, il ne faut pas oublier que le chemin du bonheur est parsemé d’embûches. De plus ce bonheur ne vient pas frapper à la porte, il se construit. 

Je propose donc un retour d'expérience sur les épisodes compliqués qui jalonnent ma paternité.

 

I - Le commencement de la paternité.

 

La paternité, c'est l'état dans lequel se trouve un homme qui a engendré. C'est la reconnaissance d'un lien entre un homme et un enfant.

Où commence-t-elle ?

Engendrer accepte pour synonymie "naître". Par conséquent, la paternité commencerait dès la naissance.

Beaucoup pensent que la paternité débute dès la connaissance de l'état de grossesse de la conjointe.

 

Je pense que la paternité naît avec l'envie de concevoir.

La paternité est un statut qui répond, à mon sens, à certaines normes. D'abord c'est un devoir de protection (lointainement inscrit dans nos gênes pour permettre la sauvegarde de l'espèce), ensuite c'est un pouvoir notamment de décision, enfin c'est un comportement spécifique à adopter.

Pour toutes ces raisons la paternité commence virtuellement (au sens premier du terme) dès la consommation de l'acte sexuel. La montée en puissance se fait dès la connaissance de la germination et la paternité est de fait le jour de l'accouchement.

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14 décembre 2016 3 14 /12 /décembre /2016 08:19

 

Dans le cadre simple de ma scolarité,

J'ai fréquenté les bancs de l'université.

Durant le deuxième cycle d'enseignement,

Je dus participer à des événements :

Journées d'étude et colloques et conférences.

Celles-ci m'ont considérablement marqué,

Surtout la première où j'ai soliloqué !

Permettez-moi de livrer cette confidence :

 

L'espoir de voir des portraits poupins de pépées

Choit tel ce mouchoir de morve ocrée d'un pépé.

Il faut dire que je pensais m'être trompé,

Hélas non ! Nous devions tous être regroupés.

C'est là que j'ai senti un très profond malaise.

J'étais un surgeon parmi des fruits desséchés ;

Un produit brut et bio entouré de prothèses,

Mais qui, assurément, connaîtrai leur nocher[1].

 

Certains aidés de canne choppaient malgré tout.

Émaciés, racornis, des faciès sans atout ...

... Des fronts mortaisés et puis des fausses quenottes

Et portaient des défroques - bérets et calottes ...

Cocktail d'odeurs aussi - le tabac, le Lancôme,

Le café, la chiclette mentholée, le rance,

Le make-up, l'eau de Cologne et l'incontinence,

La laque, l'ammoniac, l'arnica et le baume.

 

Outre un espoir déçu, j'étais très tracassé :

Et si un petit vieux se mit à convulser  

Ou que par un infarctus, il fut terrassé ?

Hormis ces morbides tourments, j'eus à penser :

- La possible décontraction intestinale

Prouve qu'une déconfiture du système

Répand une infecte compote abdominale,

Qui alors, aurait fait office de Saint Chrême. -

 

Aux questions d'angoisse et la pensée dégueulasse

A suivi une curiosité sagace.

Pourquoi, diantre, sont spectateurs tous ces aïeuls ?

Ont-ils le choix entre "la mort ou les glaïeuls" ?

Là, pour écouter un orateur deviser

Sur comment se nourrir en deux mille cinquante,

Alors que certains alimenteront les plantes,

Ou seront mis en bière avant de s'embraser !

 

C'est un filon exploité par le firmament !

La part des seniors, semblait tenir des géants,

Multi-coudés par la masse de leurs printemps.

Ha ! Ils se tenaient en selle sur le néant ;

Un pied dans la salle et puis un pied dans le sol.

Ces gens blanchis, par le mouvement, sont occis.

Mais pourtant ces seniors sourient au rossignol,

Rassérénant ainsi mes tourments endurcis.

 

A force de vols et de chants, il nous convie ;

Le rossignol enchante la mort et la vie.

Le poète chante et puise ce qu'il subit

Dans l'attente épuisée que la vie s'estourbit[2].

On peut voir à travers les nombreuses travées[3],

Un épouvantableuet[4] de décrépitude,

Dont l'étiolement fatal frappe l'attitude

De tout ce qui peut penser l'ultime arrivée.

 

Le mouvement est farceur, il clôt le volet

Sur les miroirs, quand le souffle s'en est allé.

Le temps ce n'est rien, vieillir c'est être bouclé.

La mort ce n'est rien  et le Grand Age c'est laid.

Je n'ai pas peur ni du Temps ni de la Levée,

Mon corps paiera ses dettes, c'est indiscutable.

Et maintenant, ma confidence est achevée ;

'fin, jusqu'à la prochaine, c'est inévitable !

 

[1]  Nocher : Pilote, conducteur de navire.

[2] Double sens : assommer ou tuer / et qui étonne profondément.

[3]  Rangée de bancs, sièges et tables / mais aussi les rangées de vers.

[4]  Mot valise formé de "épouvantable" et de "bleuet", récupérant (et renforçant) la symbolique de la fleur notamment la délicatesse (en fragilité), la solidarité (en interdépendance), messager de tous les sentiments délicats et naïfs (en porte-malheur, annonciateur de sentiments lugubres).

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11 septembre 2015 5 11 /09 /septembre /2015 20:50

Tandis que tendrement l'été s'éteint,

Je vis déjà la tristesse automnale,

Lorsque désespérément je cherche ta main ;

Voilà ma désillusion matinale !


Le spectre de nos moments m'envahit,

Et mon souvenir de toi m'ébahit :

Des tas d'images de beautés, de volupté,

De joies, de sensualité ...


Alors je ressens ton absence.

Je sens que ma vie manque de sens.

Accablent un véniel désir d'être heureux,

Beaucoup de sentiments douteux.

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