Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog d' Angel-Achamann.over-blog.fr
  • Le blog d' Angel-Achamann.over-blog.fr
  • : Retrouvez sur ce blog quelques uns de mes écrits.
  • Contact

N'hésitez pas à partager !

Recherche

Posez vos questions, formulez vos conseils...

Proposez un défi d'écriture !

Catégories

2 juillet 2019 2 02 /07 /juillet /2019 22:25

Au risque de choquer, l’enfant et l’animal, c'est la même problématique.

Une bonne éducation ou un bon dressage n’a pas de sens. C'est une formule à abolir de notre vocabulaire. Il n'y a pas de bonne éducation. Tout dépend de la personnalité du dresseur et de celle du dressé, même si le dressé est un animal.

 

Je ne suis pas pour le dressage par l'utilisation exclusive du châtiment corporel. Les vieilles méthodes de la ceinture, de la règle sur les doigts, le martinet, ne sont pas, selon moi, adaptées à l’éducation.

La main, qu’elle soit pour l’enfant ou pour l’animal ne devrait servir qu’à la gratification et la caresse. Toutefois, la fessée de l’instant peut avoir un impact assez important pour participer à l’éducation. Les exemples sont légions des gens qui ont connu la fessée et qui n’ont pas été et ne sont pas troublés. Mais ça doit rester très ponctuel. Le dialogue est toujours à prioriser. Et le dialogue ce n'est pas seulement parler avec des mots. 

J’ai utilisé ces autres méthodes avec les animaux que j’utiliserai aussi avec ma fille.

 

D’abord le jeu. Ça permet de transmettre de manière ludique et de ne pas faire ressentir l’aspect de contrainte.

Ensuite, bien que je ne sois pas pour le châtiment corporel actif, la douleur est un excellent professeur. Alors, je laisse l’animal ou l’enfant se faire mal dans la limite du raisonnable.

Je m’explique à l’aide d’un exemple :

Pour éduquer les Bull-terriers, je jouais beaucoup avec eux. Ils aimaient tenter d’attraper leur jouet dans mes mains.

Parfois les chiens m’attrapaient le bras ou le jouet et ou les doigts. Ils ne savaient pas. Lorsqu'ils mordaient avec une force trop importante, je mettais le poing dans leur gueule, très loin, et tentais de ne pas en sortir. Résultat le chien sent un danger. Son instinct le pousse à recracher pour éviter l’étouffement. De plus lorsqu’ils sont jeunes, ils ont une petite mâchoire, les contraindre à mordre les dérange parce qu’ils n’ont pas la force. Après 3 ou 5 tentatives, ils ne s'y sont plus repris.

De même, une gamine s’amusait à mordre les gens. Après plusieurs tentatives, d’explications (ce n’est pas bien, ça peut faire mal au gens…) Je l’ai prévenue que ça peut lui faire mal.

Rien à faire ! Un jour, elle ne voulait pas me lâcher l’avant-bras et elle m’a mordu assez fort pour occasionner une gêne mais pas de quoi faire mal. J’ai contracté mon avant-bras de toutes mes forces, fragilisant ses dents de lait. Elle s’est mise à pleurer et a hurlé :

« - papi, papi, il m’a fait mal aux dents. »

Je préviens mon ami : elle m’a mordu et elle a du se faire mal quand j’ai contracté.

Il s’est retourné, lui a mis une gifle et elle n’a jamais plus mordu qui que ce soit.

Aujourd'hui elle n’en est pas traumatisée et se porte merveilleusement bien. Je ne suis même pas sûre qu’elle s’en souvienne.

 

Dans la nature, les petits apprennent ce qui est bien ou mal dans la douleur. Du moment que ce n’est pas vital, je préfère que mon dressé se fasse mal pour apprendre. Parfois, je le préviens évidemment mais le défendu attire...

 

Le bâton. C’est une autre technique que j’affectionne. Comme je disais la main doit rester la part gentille du dresseur. Alors j’utilise un bâton. Pas un batte de base-ball ni même un manche à balai, un manche d’ustensile de cuisine suffit. Le but n’est pas de taper pour infliger une douleur mais tapoter pour créer un sentiment de rejet de la part du dressé saisi. C'est la surprise de l’acte qui éduque pas l’intensité du coup. Ensuite, le bâton devient une arme de dissuasion.

 

Il y a aussi le mimétisme. Ca paraît con dit comme ça, mais j’agis avec le dressé comme son homologue. Ainsi je reproduis sur lui ce qu’il fait sur moi. C’est une méthode qui fonctionne bien. Oui, je suis allé jusqu’à immobiliser mon animal au sol en feignant le mordre à la gorge.

 

Enfin il y a les autres punitions.

La privation de repas qui n'est pas envisageable pour moi. On prive de dessert s’il y a un caprice et que l’animal ou l’enfant refuse de manger mais pas d’un repas. Quand papa fait à manger, on mange, ne serait-ce qu'un peu, pour avoir accès à autre chose. Sinon, je laisserai la faim dompter le caprice.

Les privations d’autres genres comme la télé, les sorties, les loisirs, seront mon premier recours.

Le copiage de lignes est une bonne méthode pour avoir une belle écriture voire pour apprendre des choses.

Enfin plus l’enfant grandira plus il faudra le punir ce sur quoi il dépend toujours.

 

Finalement, hormis la fin de mon exposé, l’ensemble de ce que je dis est légitimé par la nature. Une nouvelle fois, je vous invite à relire Croc-Blanc et notamment les premiers chapitres de la partie 2. Dans la découverte de son environnement et des autres espèces, c’est la douleur qui le forgea et lui donna les limites à ne pas franchir...

Repost0
21 mai 2019 2 21 /05 /mai /2019 21:30

Ma mère. Naturellement, elle ne pouvait pas y échapper. Elle est une copie imparfaite de ma grand-mère. Il ne faut pas comprendre ça péjorativement. Cela s’explique simplement : Elles sont nées à des époques différentes, ont eu une vie différente et des influences différentes. En fait ce sont deux personnes différentes.

Ma mère a réaffirmé l’ensemble des valeurs de ma grand-mère. Elle a fait en sorte que sa famille ne manque de rien et a fait preuve d’une abnégation totale pour ses trois enfants pendant plus d’un tiers de sa vie. C’est d’ailleurs dans cet environnement propice que j’ai pu me développer en ce sens.

Mais pour être honnête il faut surtout saluer ses points perfectibles. 

Avant d’aller plus loin, j’aimerai éclaircir une définition : l’Avoir, ce n’est pas que les possessions financières ou matérielles mais l’ensemble des possessions, avoir une identité, avoir des sentiments, avoir des désirs, avoir des droits…

D’abord sa sensibilité. Être sensible est une très belle qualité sauf si les sentiments ne vous permettent pas de vous élever. Savoir endiguer l’émotion au moment où elle nous pousse à la déraison, c’est ça que j’ai appris au travers de cette imperfection. Ma mère, je l’ai vu triste, en colère, fière, stressée, joyeuse, dévastée et heureuse. Son attachement émotionnel révèle la puissance de l’Avoir sur l’Être. Je m’explique. Imaginez l’humain comme une société. Les associés sont Avoir et Être. Le gérant nommé est chargé du corps, du cœur, et de la conscience ou l’âme). Chez ma mère, l’Avoir détient 80 % des parts. Le déséquilibre éloigne du bonheur.

 

Ensuite, découle de ce premier point, le second, son injustice. Ce n’est pas un trait de caractère dominant. Mais pendant longtemps, proie de ses passions, elle trouvait un coupable sans même tenter de comprendre ou de raisonner la chose. Et par ces réactions émotionnelles à vif, elle était donc injuste. Il y a eu pour conséquence principale qu’elle s’enfermait elle-même dans ces émotions négatives. D’ailleurs ça joue aussi beaucoup sur la capacité de pardonner ou non.

 

Enfin, je dirais que le dernier point est l’insatisfaction engendré par le non-avoir. Les personnalités dont l’Avoir prédomine sur l’être se voient nécessairement confrontées à leur opposé : le Non-Avoir. De sorte que, ce qui ont peu, sont insatisfaits parce qu’ils n’ont pas. Cela les éloigne d’avantage du bonheur ou de toute forme de paix parce qu’il n’apprécie pas forcément ce qu’ils possèdent dans l’instant présent.

 

Ces trois points, et je parle subjectivement, font pour moi un seul défaut l’incapacité d’abstraction.

 

Si je le mets en mots aujourd’hui c’est que tous ces points ont été corrigé petit à petit au fil des influences et peut être que j’en fus une. On est tous perfectible et le changement n’est pas une question d’âge. Comme le diraient mon frère et ma belle-sœur : deviens chaque jour une meilleure version de toi-même.   

Repost0
11 mai 2019 6 11 /05 /mai /2019 21:44

Dans les premiers jours où nous sommes rentrés de la maternité, il y a eu un épisode particulièrement traumatisant que j'ai déjà évoqué dans l'article 12 de la Paternité.

Jeunes parents inexpérimentés, nous dormions que d'un oeil. Enfin, surtout ma femme, moi j'avoue que je me réveillais facilement mais pas au moindre bruit.

Vers 3h du matin, elle gigote un peu et ça faisait 3h17 exactement, qu’elle n’avait pas mangé. C’était donc son rythme normal. Manon la prend dans son berceau et dès qu’elle en est sortie, elle ne parvenait plus à respirer.

Elle s’est débattue. Mais rien, la respiration était interrompue. Elle était totalement paniquée, dans son regard, la détresse.

Ça n’a pas duré très longtemps mais on aurait dit que plusieurs minutes s'étaient écoulées alors, qu'au plus, il y en a eu deux. Manon a paniqué, m'a interpellé, la petite devenait rouge. Assis dans la seconde, j'ai eu le temps de voir Rose au bout des bras de ma femme en position fœtale inversée. C'est à dire que l'arrière de son crâne rejoignait ses talons. A ce moment, ses lèvres sont devenues écumeuses. Il est impossible qu'elle ait pu avaler quoique ce soit. Mais la seule manipulation que je connaissais était celle de mettre le bébé sur le ventre pour dégager le corps étranger, en tapant dans le dos. Je l'ai donc retournée, la face vers le lit et je l'ai tapé. Elle s’est remise à respirer et à pleurer un peu. Pour moi, c'était bon.

Conscient qu'elle n'avait rien avalé, nous avons procédé à un check up complet. Pas de fièvre. Aspiration du nez pour le dégager mais il était propre. Je l’ai changée pour qu’elle pleure un peu.

Ça allait mieux. Manon lui a donné du lait en biberon, tiré plus-tôt dans la soirée.

 

Etant en période hivernale, j'avais supposé d'abord un rhume. Et comme le bébé ne maîtrise pas la respiration par les deux voies, il me semblait possible que ce soit l'impossibilité de respirer par le nez qui l'avait dérangée.

Mais puisqu'il n'y avait ni fièvre ni muqueuse nasale, l'hypothèse fut écartée. Peut être est-ce sa salive qui transita par les mauvaise voies. Mais cette seconde pensée était peu probable. Normalement, on tousse, c'est tout. Et puis son matelas doit théoriquement empêcher ce genre d'incident. Puis pendant les quelques jours qui suivirent, j'ai pensé qu'elle fut réveillée durant le déplacement entre son berceau et le sein et que ce trouble du sommeil l'avait perturbée.

Moi, je n'ai vécu cette scène qu'une seule fois. Et ça m'a suffit. J'ai agi avec un calme à toute épreuve car ma femme était effrayée et parce que le bébé appelait au secours du regard. Toutefois, ça m'a profondément touché. Cette situation s'est représentée très souvent avec Manon seulement. Dans des proportions moins importantes mais assez flippantes les premières fois. D'après les échanges que nous avons eu, c'est vraiment dans ces moments là qu'il faut aussi apporter un soutien psychologique à l'autre. N'importe quel parent pourrait perdre confiance en soi après avoir vécu ces malheureux moments. Après quelques recherches, ma femme a découvert qu'il s'agit d'un fait "connu" qui touche 3 à 4 % des nourrissons, il s'agit du spasme du sanglot.

Repost0
8 mai 2019 3 08 /05 /mai /2019 21:42

A quatre mois, le pédiatre (comprenez le spécialiste du nourrisson) ausculte ma petite. Tout va bien. Nous posons quelques questions notamment sur l’alimentation. Elle nous explique que "le sein à la demande" ne signifie pas "le sein à la demande".

Rose faisait plus d’une vingtaine de tétées par jour. Ce qui est fatiguant pour madame, vous en conviendrez. Elle nous explique alors que le sein à la demande signifie "ne pas donner un cycle de trois heures" mais quand le bébé réclame dans la limite du raisonnable. Dans le même temps, le bébé s’adapte à la maman. En gros, si nous donnons exactement à la demande, alors elle prendra un petit peu, puis beaucoup, puis un petit peu, puis encore un petit peu et finalement ne sera jamais vraiment repue. Elle nous conseille donc d’espacer les tétées.

Bilan : Les tétées n'ont pas été réellement espacées car le principe du sein à la demande c'est de donner à la moindre sensation de faim. Toutefois, si la maternité préconise de surveiller les premiers signes d'éveil, et de donner le sein à ce moment, nous avons dû nous passer de cette phase puisque Rose ne dort pas le jour. Partant du principe que c'est aux parents de s'adapter à l'enfant et non l'inverse, les tétées se sont naturellement espacées au fils des semaines et des mois. 

 

Notre pédiatre nous conseille de commencer la diversification alimentaire. Quelques grammes de carottes ou de petit poids. Nous avons essayé. Le premier pot à la carotte fut un moment magique. Ma femme plonge la cuillère et l’approche de Rose. Elle ouvre la bouche. Elle apprécie.

La deuxième cuillère arrive. Elle tend les bras et ouvre la bouche. Elle voulait participer.  On voyait dans son regard un grand intérêt, une lueur, celle de la détermination. Alors à la troisième, nous l’avons laissé faire. Elle saisit la cuillère par le manche et la porte à sa bouche. Nous avons poursuivi quelques jours puis nous avons arrêté. Elle avait des difficultés intestinales et très certainement des douleurs. Si elle était avancée d’un point de vue extérieur, je pense qu’à l’intérieur tout n’était pas prêt. Peut-être que c’est une bêtise de diversifier l’enfant si tôt avec un produit brut. Certains animaux mastiquent la nourriture avant de la servir aux petits. Les enzymes buccales joueraient-elles un rôle ? Nous ne l’avons pas expérimenté. Les barrières mentales, sans doute.

Bilan : A six mois, elle reste sur un allaitement quasi exclusif.  Elle goûte occasionnellement à tout, mais dans des quantités très faibles. Je dis à tout mais évidemment à tout ce qui est juteux gras, ou crémeux. Elle montre un intérêt croissant pour ce que nous mangeons.

Pour les suites, sur l’exposé et l’argumentaire de ma femme, et parce que ça me semble correspondre à ce que nous dictait la Nature, nous optons pour la diversification menée par l’enfant (DME). 

Repost0
7 mai 2019 2 07 /05 /mai /2019 21:43

Les scientifiques disent qu'un bébé est incapable de faire un caprice. Il faut préciser. Je pense qu'ils n'ont pas la probabilité de comprendre qu'ils font un caprice. Toutefois, inconsciemment, ils le font. 

Exemples : 

1 - RAM SAM SAM.

Vous vous souvenez de cet article ? C'est comme ça que j'ai pu l'observer la première fois et émettre la théorie. On met une compilation à la télé de manière occasionnelle. Si elle n'est pas disposée à entendre ni voir les autres chansons, dès le début de la deuxième piste, elle se met à ronchonner, à crier puis à pleurer. C'est une colère qui cesse dès lors que nous travaillons à remettre A RAM SAM SAM;

 

2 - A BRAS.

Il y a des moments où je l'allonge dans son lit ou sur son tapis d'éveil et elle joue seule. Parfois, je l'assois dans le canapé ou dans son trotteur. Toutes ces activités combinées peuvent me libérer pour faire autre chose (pour donner un ordre d'idée temporel c'est environ 25 minutes). Mais ça, c'est si elle y consent. Sinon, elle nous fait savoir son mécontentement par la méthode ci-avant citée.

 

3 - Départ précipité.

Quand nous sortons avec Rose, en général, ça va. Jusqu'à maintenant, je n'ai pas vraiment eu à le regretter. Au début, puisqu'inexpérimenté, je m'attendais toujours au pire. Et finalement, après plusieurs tentatives fructueuses, je n'ai plus d'appréhension. Mais, ils arrivent très régulièrement que lorsque nous sommes ailleurs, trop longtemps, ça peut être dans la famille, dans le magasin, au parc, chez le médecin généraliste, en visite immobilière, qu'elle devienne abominable. Des sanglots inarrêtables ni par les câlins, ni par la tétée, ni par le jeu, ni par sa chanson. Alors, quand nous prenons la décision de partir, qu'on se met en mouvement pour nous habiller, la crise se calme et dès le seuil de la porte passé, c'est le silence radio.

 

Je ne suis pas du genre à m'inventer des histoires en me disant que mon enfant est le plus beau de la terre et le plus intelligent de l'univers mais il faut avouer objectivement qu'il y a bien une matière grise active capable de se faire entendre et comprendre. Capable lorsqu'une situation ne lui plait pas, de dicter un changement et de l'imposer. 

Pour pousser l'analyse, je vais tenter une expérience. La prochaine fois que je serais en famille et que ça se produit, je vais faire semblant de la préparer pour le départ, la mettre en voiture, faire un tour de quartier et revenir au point de départ. Et là, si c'était un stress passager alors ça devrait fonctionner et elle devrait rester calme. Dans le cas contraire, si elle a la capacité d'avoir été prise pour une idiote alors elle fera à nouveau sa crise. Dans ce cas là, pourra-t-on parler de caprice ?

 

  

Repost0
6 mai 2019 1 06 /05 /mai /2019 22:34

Au mois de mars, ma femme est partie une dizaine de jours. D’un point de vue paternel, ayant entièrement confiance, j’étais rassuré, dans l’ensemble. En fait, j’avais quand même un peu peur du souvenir qu’elle pouvait garder de son papa. Je ne suis pas spécialiste en cerveau et mémoire du nourrisson. Mais j’avais peur qu’elle m’oublie ou qu’elle vive mal la séparation.

Avec Manon, nous pensons que c’était un peu long pour elle. Peut-être parce qu’elle n’avait pas ses repères, ses habitudes, ses odeurs, son environnement. A son retour, elles sont passées par Paris. De Montparnasse, jusqu’en métro, Rose dormait. Je me mouche bruyamment et de manière caractéristique. Elle se réveille.

Tout content, je lui fais un bisou. Et là, elle écarquille ses deux perles et ne détache plus son regard. Comme si elle voulait éviter que je disparaisse à nouveau. Elle m’a fixé avec une intensité inégalée. La première chose qu’elle fait en se réveillant, c’est manger. Là, elle n’a même pas réclamé.

Donc, il y a bien eu un impact dû à mon absence. Un impact qu’elle n’a probablement pas subi consciemment, à chaque heure vécue, mais assez grand pour me garder captif de son regard. Et, je puis vous dire que c’était un envoutement. Plus rien, autour d’elle, ne semblait exister, ni les gens qui entraient et sortaient, ni les vêtements colorés, ni la lumière clignotante qui annonce la fermeture des portes. J’étais son univers, son hypercentre.

Repost0
15 avril 2019 1 15 /04 /avril /2019 22:05

Hier, j ai regardé "Les Trois Petits Cochons" avec ma fille. Elle n'a probablement rien compris puisqu'elle vient d'avoir 5 mois mais c'était fun. 

Cependant, je l'ai visionné avec un oeil neuf. Je sais que je ne l'avais pas vu depuis au moins 16 ans, peut être un peu plus. 

Retour sur un dessin animé qui sera au programme de son éducation. 

1 - le mythe de l'abominable méchant loup 

Un topos de notre littérature : le chaperon rouge, le petit garçon qui crie au loup, les trois petits cochons ... des oeuvres qui véhiculent une image peu amicale du loup. Devenu emblème du mal un peu grâce à l'Eglise, il faudra enchainer sur des oeuvres le dédiabolisant, parmi lesquelles Croc-Blanc. Car sur le chemin de l'éveil, il faut se questionner et douter des vérités énoncées. 

2 - La morale des trois petits cochons. 


" - De jouer il n'a pas le temps
Pas le temps, pas le temps
Il travaille constamment

- Jouez, riez, violonnez
Croyez pas que vous m'fâchiez
Sauf je suis mais vous trembleriez si le loup à l'huis passait"

 

Le 2e couplet est chanté par le 3ème petit cochon, qui n a pas encore fini sa maison de briques.

Le travail est son salut. Il a investi plus de temps et dans du plus solide pour une vie plus sereine. Il a mis ses loisirs de côté pour se consacrer à son objectif.

Il y a une analogie possible avec un verset biblique : Matthieu chapitre 7 verset 21 à 28, partiellement reproduit :
 

Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »

3 - Autres détails.

Dans une des maisons, celle en briques, on voit deux cadres avec les photos du père et de la mère cochon. Le père est représenté comme un filet de saucisses et la mère comme une truie allaitante. Je suis incapable d'expliquer ce fait. Est-ce une provocation ? Est-ce un message sadique ? Ou au contraire une prise de position ? Je ne sais pas. L enfant ne fait pas attention à ce détail, devrais-je lui en parler ? Peut-être. Ce pourrait être un moyen d affûter le sens du détail ... 

Le loup tente de passer par la cheminée comme le père noël. 
Aussi sûre que puisse être la maison, il y a toujours une faille. Heureusement, le sang froid du cochon et sa chance l'auront sauvé pour cette fois. 

IV - Pourquoi vous en parler ?

D'abord parce que ca me fait un sujet. Mais j avoue que ce n est pas la première raison. De base, je suis contre la télé qui abrutit l enfant. Et certains programmes seront définitivement bannis. 

Toutefois, j ai remis en question ce que je pensais et, la télé peut être un bon moyen d éduquer ludiquement. Encore faut-il savoir la regarder. Ayant beaucoup regardé la télé moi-même, il ne serait pas juste que j'en prive mes enfants. Du coup, je songe à une programmation avec des classiques qui seront d'abord vus pour le plaisir sporadiquement. Puis, ils seront revus en étant un vecteur d'apprentissage. Ainsi, je lance les bases du pédo-coaching

Voila tout pour aujourd'hui. Je t'invite à lire ou relire l'article Fourmiz qui s'inscrit dans cette pensée.

 

Repost0
9 avril 2019 2 09 /04 /avril /2019 19:02

Probablement mon seul regret. Clairement, mon cerveau a été déglingué avec ça. Ma mère était, étrangement friande de ces médias. Je ne saurais pas l’expliquer. J’y avais accès. C’était pire que tous les films d’horreur.  J’ai compris très vite que ce n’était pas pour de faux. Que tous ces évènements, j’en ai encore en mémoire, s’étaient passés. Si les premières fois, j’étais angoissé, petit à petit, cette peur était nourricière. Je ne prenais pas de plaisir à lire ou voir ces informations mais j’étais poussé par quelque chose pour en être consommateur. Je me souviens encore des titres criards en jaunes et des photos avec ce trait épais et noir qui cachait les yeux.  Il y avait des meurtres et des assassinats mais aussi des actes de pédophilie. Pourtant ce n’est pas le « packaging » qui m’attirait. Quand j’essaie d’y penser, je crois que je voulais être informé pour ma petite sœur. Comme elle pouvait être une potentielle proie, je lisais et j’écoutais pour savoir. Si dès tout petit on nous a appris à ne pas parler aux inconnus, je pensais que pour des bonbons, elle en serait capable. Pire, les cas de kidnapping à l’arraché à bord d’une auto m’avait tellement traumatisé que je l’obligeais toujours à marcher sur mon côté droit. J’avais l’impression que j’avais moins de risques et surtout que c’était moins grave si c’était moi. Souvent, je lui répétais "si il se passe quelques choses, tu cours, tu cours vite à la maison". Ou si on était loin : "tu cours vite et tu rentres dans la première maison que tu peux". Aujourd’hui, en y pensant c’était débile comme solution.

Je ne sais pas si ça a pourri ma jeunesse comme j’ai déjà pu le dire mais je sais que ça m’a considérablement formaté. Je vivais dans une angoisse permanente, je me méfiais de tout le monde. Certains pourraient penser qu’il y a eu une faille dans mon éducation mais il y a un aspect très positif. Quand les petits de mon âge parlaient d’échange de billes ou de Pogz, ou de Pokémon. Moi j’étais à l’affût de chaque regard, de chaque véhicule bien conscient du danger qui existait. Et quand ma sœur grandit et qu’elle eût l’âge de sortir voir ses copines dans le village ou d’aller y dormir je vous dis que je n’étais pas serein. Parfois je la surveillais au loin, d’autres fois je m’arrangeais pour qu’elle n’aille pas chez ses copines. Bref, je calculais beaucoup, beaucoup. Sur l’aspect protection, j’ai été excellent mais pas un simple frère.    

Cette conscience qui me fit perdre mon innocence car qui dit emploi de terme comme pédophile dit forcément premières explications sexuelles.

C’est probablement l’influence qui a eu le plus de poids. Aujourd’hui, à la vue d’un détective, il m’arrive d’avoir des frissons est un gros stress que je localise dans les intestins. Maintenant que je suis père, j’ai aussi très peur que cette partie de moi revienne à la surface. Ce n’est pas vivable.

Il y a une relation entre le stress et la production de cortisol, je pense bien qu’à cette époque, j’en produisais des taux records pour ma tranche d’âge.

Enfants violés, séquestrés et sauvagement assassinés, femmes violentées, personnes découpées, nourrissons enterrés, chiens décapités, personnes brulées, massacres, sacrifices,  voilà la merveilleuse berceuse de mon enfance.

Quelle horreur pensez-vous ?

Formateur, je dis. Il est certain que je ne serais pas celui que je suis.

Repost0
5 avril 2019 5 05 /04 /avril /2019 21:21

Dans la même période que les Power Rangers, il y avait « Les Feux de l’Amour ». En fait, c’était à l’origine juste pour passer du temps avec ma mère quand je n’étais pas à l’école. Un téléspectateur occasionnel mais qui avait pris goût.

J’aimais beaucoup Victor Newman, Chancelor et Ryan McNeil (désolé si j'écorche les noms). Je ne pense pas que ça m’ait appris beaucoup si ce n’est que les femmes souffraient de l’infidélité des hommes et que les mensonges blessaient. Bref, c’était une série qui pour un petit, idéalisait l’Amour en montrant les travers à éviter. J’ai définitivement arrêté juste après l’épisode de la mort de Ryan, le compagnon de Victoria (la fille de Newman). Elle m’avait beaucoup marqué. Peut-être que mes souvenirs sont erronés (pardon j’avais 9 ans) mais il me semble qu’il était fidèle et honnête et qu’il devait bientôt se marier. La douleur des autres personnages, je crois l’avoir un peu ressentie. Et ça a, je m’en suis convaincu en tout cas, jeté les bases de tout un pan de ma personnalité. Bien que ce soit une vision erronée de la société et notamment de la société américaine, il est plus facile de comprendre et de projeter sur notre quotidien ce genre de série au lieu de héros colorés combattant des extra-terrestres. Les Feux de l'Amour ont fait partie de mon histoire, je ne pouvais pas l’occulter.

Repost0
15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 23:49
"Père, tu souffles une nouvelle bougie,
Arrête-toi, un instant, sur cette magie,
Pour faire un voeu et te protéger du démon,
Avec cette bise, reviens vers l'étymon."

 

 

Quatr-inspiré 1. 

Repost0