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2 juillet 2019 2 02 /07 /juillet /2019 22:25

Au risque de choquer, l’enfant et l’animal, c'est la même problématique.

Une bonne éducation ou un bon dressage n’a pas de sens. C'est une formule à abolir de notre vocabulaire. Il n'y a pas de bonne éducation. Tout dépend de la personnalité du dresseur et de celle du dressé, même si le dressé est un animal.

 

Je ne suis pas pour le dressage par l'utilisation exclusive du châtiment corporel. Les vieilles méthodes de la ceinture, de la règle sur les doigts, le martinet, ne sont pas, selon moi, adaptées à l’éducation.

La main, qu’elle soit pour l’enfant ou pour l’animal ne devrait servir qu’à la gratification et la caresse. Toutefois, la fessée de l’instant peut avoir un impact assez important pour participer à l’éducation. Les exemples sont légions des gens qui ont connu la fessée et qui n’ont pas été et ne sont pas troublés. Mais ça doit rester très ponctuel. Le dialogue est toujours à prioriser. Et le dialogue ce n'est pas seulement parler avec des mots. 

J’ai utilisé ces autres méthodes avec les animaux que j’utiliserai aussi avec ma fille.

 

D’abord le jeu. Ça permet de transmettre de manière ludique et de ne pas faire ressentir l’aspect de contrainte.

Ensuite, bien que je ne sois pas pour le châtiment corporel actif, la douleur est un excellent professeur. Alors, je laisse l’animal ou l’enfant se faire mal dans la limite du raisonnable.

Je m’explique à l’aide d’un exemple :

Pour éduquer les Bull-terriers, je jouais beaucoup avec eux. Ils aimaient tenter d’attraper leur jouet dans mes mains.

Parfois les chiens m’attrapaient le bras ou le jouet et ou les doigts. Ils ne savaient pas. Lorsqu'ils mordaient avec une force trop importante, je mettais le poing dans leur gueule, très loin, et tentais de ne pas en sortir. Résultat le chien sent un danger. Son instinct le pousse à recracher pour éviter l’étouffement. De plus lorsqu’ils sont jeunes, ils ont une petite mâchoire, les contraindre à mordre les dérange parce qu’ils n’ont pas la force. Après 3 ou 5 tentatives, ils ne s'y sont plus repris.

De même, une gamine s’amusait à mordre les gens. Après plusieurs tentatives, d’explications (ce n’est pas bien, ça peut faire mal au gens…) Je l’ai prévenue que ça peut lui faire mal.

Rien à faire ! Un jour, elle ne voulait pas me lâcher l’avant-bras et elle m’a mordu assez fort pour occasionner une gêne mais pas de quoi faire mal. J’ai contracté mon avant-bras de toutes mes forces, fragilisant ses dents de lait. Elle s’est mise à pleurer et a hurlé :

« - papi, papi, il m’a fait mal aux dents. »

Je préviens mon ami : elle m’a mordu et elle a du se faire mal quand j’ai contracté.

Il s’est retourné, lui a mis une gifle et elle n’a jamais plus mordu qui que ce soit.

Aujourd'hui elle n’en est pas traumatisée et se porte merveilleusement bien. Je ne suis même pas sûre qu’elle s’en souvienne.

 

Dans la nature, les petits apprennent ce qui est bien ou mal dans la douleur. Du moment que ce n’est pas vital, je préfère que mon dressé se fasse mal pour apprendre. Parfois, je le préviens évidemment mais le défendu attire...

 

Le bâton. C’est une autre technique que j’affectionne. Comme je disais la main doit rester la part gentille du dresseur. Alors j’utilise un bâton. Pas un batte de base-ball ni même un manche à balai, un manche d’ustensile de cuisine suffit. Le but n’est pas de taper pour infliger une douleur mais tapoter pour créer un sentiment de rejet de la part du dressé saisi. C'est la surprise de l’acte qui éduque pas l’intensité du coup. Ensuite, le bâton devient une arme de dissuasion.

 

Il y a aussi le mimétisme. Ca paraît con dit comme ça, mais j’agis avec le dressé comme son homologue. Ainsi je reproduis sur lui ce qu’il fait sur moi. C’est une méthode qui fonctionne bien. Oui, je suis allé jusqu’à immobiliser mon animal au sol en feignant le mordre à la gorge.

 

Enfin il y a les autres punitions.

La privation de repas qui n'est pas envisageable pour moi. On prive de dessert s’il y a un caprice et que l’animal ou l’enfant refuse de manger mais pas d’un repas. Quand papa fait à manger, on mange, ne serait-ce qu'un peu, pour avoir accès à autre chose. Sinon, je laisserai la faim dompter le caprice.

Les privations d’autres genres comme la télé, les sorties, les loisirs, seront mon premier recours.

Le copiage de lignes est une bonne méthode pour avoir une belle écriture voire pour apprendre des choses.

Enfin plus l’enfant grandira plus il faudra le punir ce sur quoi il dépend toujours.

 

Finalement, hormis la fin de mon exposé, l’ensemble de ce que je dis est légitimé par la nature. Une nouvelle fois, je vous invite à relire Croc-Blanc et notamment les premiers chapitres de la partie 2. Dans la découverte de son environnement et des autres espèces, c’est la douleur qui le forgea et lui donna les limites à ne pas franchir...

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11 mai 2019 6 11 /05 /mai /2019 21:44

Dans les premiers jours où nous sommes rentrés de la maternité, il y a eu un épisode particulièrement traumatisant que j'ai déjà évoqué dans l'article 12 de la Paternité.

Jeunes parents inexpérimentés, nous dormions que d'un oeil. Enfin, surtout ma femme, moi j'avoue que je me réveillais facilement mais pas au moindre bruit.

Vers 3h du matin, elle gigote un peu et ça faisait 3h17 exactement, qu’elle n’avait pas mangé. C’était donc son rythme normal. Manon la prend dans son berceau et dès qu’elle en est sortie, elle ne parvenait plus à respirer.

Elle s’est débattue. Mais rien, la respiration était interrompue. Elle était totalement paniquée, dans son regard, la détresse.

Ça n’a pas duré très longtemps mais on aurait dit que plusieurs minutes s'étaient écoulées alors, qu'au plus, il y en a eu deux. Manon a paniqué, m'a interpellé, la petite devenait rouge. Assis dans la seconde, j'ai eu le temps de voir Rose au bout des bras de ma femme en position fœtale inversée. C'est à dire que l'arrière de son crâne rejoignait ses talons. A ce moment, ses lèvres sont devenues écumeuses. Il est impossible qu'elle ait pu avaler quoique ce soit. Mais la seule manipulation que je connaissais était celle de mettre le bébé sur le ventre pour dégager le corps étranger, en tapant dans le dos. Je l'ai donc retournée, la face vers le lit et je l'ai tapé. Elle s’est remise à respirer et à pleurer un peu. Pour moi, c'était bon.

Conscient qu'elle n'avait rien avalé, nous avons procédé à un check up complet. Pas de fièvre. Aspiration du nez pour le dégager mais il était propre. Je l’ai changée pour qu’elle pleure un peu.

Ça allait mieux. Manon lui a donné du lait en biberon, tiré plus-tôt dans la soirée.

 

Etant en période hivernale, j'avais supposé d'abord un rhume. Et comme le bébé ne maîtrise pas la respiration par les deux voies, il me semblait possible que ce soit l'impossibilité de respirer par le nez qui l'avait dérangée.

Mais puisqu'il n'y avait ni fièvre ni muqueuse nasale, l'hypothèse fut écartée. Peut être est-ce sa salive qui transita par les mauvaise voies. Mais cette seconde pensée était peu probable. Normalement, on tousse, c'est tout. Et puis son matelas doit théoriquement empêcher ce genre d'incident. Puis pendant les quelques jours qui suivirent, j'ai pensé qu'elle fut réveillée durant le déplacement entre son berceau et le sein et que ce trouble du sommeil l'avait perturbée.

Moi, je n'ai vécu cette scène qu'une seule fois. Et ça m'a suffit. J'ai agi avec un calme à toute épreuve car ma femme était effrayée et parce que le bébé appelait au secours du regard. Toutefois, ça m'a profondément touché. Cette situation s'est représentée très souvent avec Manon seulement. Dans des proportions moins importantes mais assez flippantes les premières fois. D'après les échanges que nous avons eu, c'est vraiment dans ces moments là qu'il faut aussi apporter un soutien psychologique à l'autre. N'importe quel parent pourrait perdre confiance en soi après avoir vécu ces malheureux moments. Après quelques recherches, ma femme a découvert qu'il s'agit d'un fait "connu" qui touche 3 à 4 % des nourrissons, il s'agit du spasme du sanglot.

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8 mai 2019 3 08 /05 /mai /2019 21:42

A quatre mois, le pédiatre (comprenez le spécialiste du nourrisson) ausculte ma petite. Tout va bien. Nous posons quelques questions notamment sur l’alimentation. Elle nous explique que "le sein à la demande" ne signifie pas "le sein à la demande".

Rose faisait plus d’une vingtaine de tétées par jour. Ce qui est fatiguant pour madame, vous en conviendrez. Elle nous explique alors que le sein à la demande signifie "ne pas donner un cycle de trois heures" mais quand le bébé réclame dans la limite du raisonnable. Dans le même temps, le bébé s’adapte à la maman. En gros, si nous donnons exactement à la demande, alors elle prendra un petit peu, puis beaucoup, puis un petit peu, puis encore un petit peu et finalement ne sera jamais vraiment repue. Elle nous conseille donc d’espacer les tétées.

Bilan : Les tétées n'ont pas été réellement espacées car le principe du sein à la demande c'est de donner à la moindre sensation de faim. Toutefois, si la maternité préconise de surveiller les premiers signes d'éveil, et de donner le sein à ce moment, nous avons dû nous passer de cette phase puisque Rose ne dort pas le jour. Partant du principe que c'est aux parents de s'adapter à l'enfant et non l'inverse, les tétées se sont naturellement espacées au fils des semaines et des mois. 

 

Notre pédiatre nous conseille de commencer la diversification alimentaire. Quelques grammes de carottes ou de petit poids. Nous avons essayé. Le premier pot à la carotte fut un moment magique. Ma femme plonge la cuillère et l’approche de Rose. Elle ouvre la bouche. Elle apprécie.

La deuxième cuillère arrive. Elle tend les bras et ouvre la bouche. Elle voulait participer.  On voyait dans son regard un grand intérêt, une lueur, celle de la détermination. Alors à la troisième, nous l’avons laissé faire. Elle saisit la cuillère par le manche et la porte à sa bouche. Nous avons poursuivi quelques jours puis nous avons arrêté. Elle avait des difficultés intestinales et très certainement des douleurs. Si elle était avancée d’un point de vue extérieur, je pense qu’à l’intérieur tout n’était pas prêt. Peut-être que c’est une bêtise de diversifier l’enfant si tôt avec un produit brut. Certains animaux mastiquent la nourriture avant de la servir aux petits. Les enzymes buccales joueraient-elles un rôle ? Nous ne l’avons pas expérimenté. Les barrières mentales, sans doute.

Bilan : A six mois, elle reste sur un allaitement quasi exclusif.  Elle goûte occasionnellement à tout, mais dans des quantités très faibles. Je dis à tout mais évidemment à tout ce qui est juteux gras, ou crémeux. Elle montre un intérêt croissant pour ce que nous mangeons.

Pour les suites, sur l’exposé et l’argumentaire de ma femme, et parce que ça me semble correspondre à ce que nous dictait la Nature, nous optons pour la diversification menée par l’enfant (DME). 

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7 mai 2019 2 07 /05 /mai /2019 21:43

Les scientifiques disent qu'un bébé est incapable de faire un caprice. Il faut préciser. Je pense qu'ils n'ont pas la probabilité de comprendre qu'ils font un caprice. Toutefois, inconsciemment, ils le font. 

Exemples : 

1 - RAM SAM SAM.

Vous vous souvenez de cet article ? C'est comme ça que j'ai pu l'observer la première fois et émettre la théorie. On met une compilation à la télé de manière occasionnelle. Si elle n'est pas disposée à entendre ni voir les autres chansons, dès le début de la deuxième piste, elle se met à ronchonner, à crier puis à pleurer. C'est une colère qui cesse dès lors que nous travaillons à remettre A RAM SAM SAM;

 

2 - A BRAS.

Il y a des moments où je l'allonge dans son lit ou sur son tapis d'éveil et elle joue seule. Parfois, je l'assois dans le canapé ou dans son trotteur. Toutes ces activités combinées peuvent me libérer pour faire autre chose (pour donner un ordre d'idée temporel c'est environ 25 minutes). Mais ça, c'est si elle y consent. Sinon, elle nous fait savoir son mécontentement par la méthode ci-avant citée.

 

3 - Départ précipité.

Quand nous sortons avec Rose, en général, ça va. Jusqu'à maintenant, je n'ai pas vraiment eu à le regretter. Au début, puisqu'inexpérimenté, je m'attendais toujours au pire. Et finalement, après plusieurs tentatives fructueuses, je n'ai plus d'appréhension. Mais, ils arrivent très régulièrement que lorsque nous sommes ailleurs, trop longtemps, ça peut être dans la famille, dans le magasin, au parc, chez le médecin généraliste, en visite immobilière, qu'elle devienne abominable. Des sanglots inarrêtables ni par les câlins, ni par la tétée, ni par le jeu, ni par sa chanson. Alors, quand nous prenons la décision de partir, qu'on se met en mouvement pour nous habiller, la crise se calme et dès le seuil de la porte passé, c'est le silence radio.

 

Je ne suis pas du genre à m'inventer des histoires en me disant que mon enfant est le plus beau de la terre et le plus intelligent de l'univers mais il faut avouer objectivement qu'il y a bien une matière grise active capable de se faire entendre et comprendre. Capable lorsqu'une situation ne lui plait pas, de dicter un changement et de l'imposer. 

Pour pousser l'analyse, je vais tenter une expérience. La prochaine fois que je serais en famille et que ça se produit, je vais faire semblant de la préparer pour le départ, la mettre en voiture, faire un tour de quartier et revenir au point de départ. Et là, si c'était un stress passager alors ça devrait fonctionner et elle devrait rester calme. Dans le cas contraire, si elle a la capacité d'avoir été prise pour une idiote alors elle fera à nouveau sa crise. Dans ce cas là, pourra-t-on parler de caprice ?

 

  

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6 mai 2019 1 06 /05 /mai /2019 22:34

Au mois de mars, ma femme est partie une dizaine de jours. D’un point de vue paternel, ayant entièrement confiance, j’étais rassuré, dans l’ensemble. En fait, j’avais quand même un peu peur du souvenir qu’elle pouvait garder de son papa. Je ne suis pas spécialiste en cerveau et mémoire du nourrisson. Mais j’avais peur qu’elle m’oublie ou qu’elle vive mal la séparation.

Avec Manon, nous pensons que c’était un peu long pour elle. Peut-être parce qu’elle n’avait pas ses repères, ses habitudes, ses odeurs, son environnement. A son retour, elles sont passées par Paris. De Montparnasse, jusqu’en métro, Rose dormait. Je me mouche bruyamment et de manière caractéristique. Elle se réveille.

Tout content, je lui fais un bisou. Et là, elle écarquille ses deux perles et ne détache plus son regard. Comme si elle voulait éviter que je disparaisse à nouveau. Elle m’a fixé avec une intensité inégalée. La première chose qu’elle fait en se réveillant, c’est manger. Là, elle n’a même pas réclamé.

Donc, il y a bien eu un impact dû à mon absence. Un impact qu’elle n’a probablement pas subi consciemment, à chaque heure vécue, mais assez grand pour me garder captif de son regard. Et, je puis vous dire que c’était un envoutement. Plus rien, autour d’elle, ne semblait exister, ni les gens qui entraient et sortaient, ni les vêtements colorés, ni la lumière clignotante qui annonce la fermeture des portes. J’étais son univers, son hypercentre.

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1 mai 2019 3 01 /05 /mai /2019 22:14

Les personnes qui ont marqué ma vie sont nombreuses. Je ne peux pas brosser de portrait parfait et détaillé de ces relations, sans entrer dans une intimité partagée. Alors je vais juste survoler les généralités en tentant malgré tout de capter l’important.  

Ma grand-mère :  

Esprit affaibli par le temps et abruti par son entourage immédiat, elle eut pendant longtemps toute sa tête. En ces moments, elle fit de moi, le gardien des secrets de famille, qui pourraient, à coup sûr, m'ériger en écrivain de renom et probablement l’un des plus attaqués en début de carrière.

Fils qu’elle ne pouvait plus avoir avec son compagnon, j’avais un lien très étroit avec ma grand-mère. Autour de cet amour que nous nous portions, est née la majeure partie de ma personnalité. Une personnalité par imitation.

Vous connaissez l’expression « avoir le cœur sur la main » ? Elle, elle portait le sien comme jésus portait son calvaire, sur le dos, tant il était grand et bon et qu’il ne put tenir dans ses deux mains.

Donner avec plaisir, sans rien attendre en retour, quitte à se priver elle-même, c’est par sa générosité, qu’elle était riche. Une grande Dame qui a vécu de nombreux tourments, mère d'une dizaine d'enfants, quinze fois grand-mère, veuve et ayant mis en terre une partie de sa progéniture, pilier d’une famille aujourd’hui déchirée. Elle a tenté de transmettre ce en quoi elle croyait : les valeurs du travail, du mérite, du courage, de l’amour, de la compassion, et de la générosité.

C’est aussi d’elle que je tiens une partie de mon ésotérisme et mon ouverture d’esprit face aux mondes non scientifiques.

Partie rejoindre Dieu, les étoiles, ou réincarnée, elle n’a jamais été autant présente dans mes pensées que depuis que je suis père. Quand je dis présente, je ne parle pas d’un vague souvenir de son physique, une image pâle que mon intellect a sauvegardée. Non, c’est plutôt, sa présence en temps qu’être. C’est assez difficile à définir. Ce n’est pas une petite voix non plus. C’est son énergie. C’est son héritage spirituel. Ca bouillonne, là-haut entre deux neurones ou ailleurs. Et quand je suis avec ma fille, je ressens autour d’elle cette sensation. On pourrait me prendre pour un illuminé et ou quelqu'un qui s’accroche à voir ce qui n’existe pas pour faire face au deuil. Seule ma poésie sera capable de me dire si je suis dans le vrai ou dans le faux. Ses énergies sont toujours là. S’ils s’avèrent que mes croyances sont erronées, je saurais, de toutes les manières, faire survivre sa personne à travers ma descendance.    

 

Ma grand-mère, je pourrais vous en parler des heures entre ce qu'elle a vécu et les souvenirs que j'ai avec, ses recettes de cuisine où le rôle qu'elle eût dans le choix de mon prénom, ça d'ailleurs, ça fera l'objet d'un article.    

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15 avril 2019 1 15 /04 /avril /2019 22:05

Hier, j ai regardé "Les Trois Petits Cochons" avec ma fille. Elle n'a probablement rien compris puisqu'elle vient d'avoir 5 mois mais c'était fun. 

Cependant, je l'ai visionné avec un oeil neuf. Je sais que je ne l'avais pas vu depuis au moins 16 ans, peut être un peu plus. 

Retour sur un dessin animé qui sera au programme de son éducation. 

1 - le mythe de l'abominable méchant loup 

Un topos de notre littérature : le chaperon rouge, le petit garçon qui crie au loup, les trois petits cochons ... des oeuvres qui véhiculent une image peu amicale du loup. Devenu emblème du mal un peu grâce à l'Eglise, il faudra enchainer sur des oeuvres le dédiabolisant, parmi lesquelles Croc-Blanc. Car sur le chemin de l'éveil, il faut se questionner et douter des vérités énoncées. 

2 - La morale des trois petits cochons. 


" - De jouer il n'a pas le temps
Pas le temps, pas le temps
Il travaille constamment

- Jouez, riez, violonnez
Croyez pas que vous m'fâchiez
Sauf je suis mais vous trembleriez si le loup à l'huis passait"

 

Le 2e couplet est chanté par le 3ème petit cochon, qui n a pas encore fini sa maison de briques.

Le travail est son salut. Il a investi plus de temps et dans du plus solide pour une vie plus sereine. Il a mis ses loisirs de côté pour se consacrer à son objectif.

Il y a une analogie possible avec un verset biblique : Matthieu chapitre 7 verset 21 à 28, partiellement reproduit :
 

Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »

3 - Autres détails.

Dans une des maisons, celle en briques, on voit deux cadres avec les photos du père et de la mère cochon. Le père est représenté comme un filet de saucisses et la mère comme une truie allaitante. Je suis incapable d'expliquer ce fait. Est-ce une provocation ? Est-ce un message sadique ? Ou au contraire une prise de position ? Je ne sais pas. L enfant ne fait pas attention à ce détail, devrais-je lui en parler ? Peut-être. Ce pourrait être un moyen d affûter le sens du détail ... 

Le loup tente de passer par la cheminée comme le père noël. 
Aussi sûre que puisse être la maison, il y a toujours une faille. Heureusement, le sang froid du cochon et sa chance l'auront sauvé pour cette fois. 

IV - Pourquoi vous en parler ?

D'abord parce que ca me fait un sujet. Mais j avoue que ce n est pas la première raison. De base, je suis contre la télé qui abrutit l enfant. Et certains programmes seront définitivement bannis. 

Toutefois, j ai remis en question ce que je pensais et, la télé peut être un bon moyen d éduquer ludiquement. Encore faut-il savoir la regarder. Ayant beaucoup regardé la télé moi-même, il ne serait pas juste que j'en prive mes enfants. Du coup, je songe à une programmation avec des classiques qui seront d'abord vus pour le plaisir sporadiquement. Puis, ils seront revus en étant un vecteur d'apprentissage. Ainsi, je lance les bases du pédo-coaching

Voila tout pour aujourd'hui. Je t'invite à lire ou relire l'article Fourmiz qui s'inscrit dans cette pensée.

 

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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 23:49
"Père, tu souffles une nouvelle bougie,
Arrête-toi, un instant, sur cette magie,
Pour faire un voeu et te protéger du démon,
Avec cette bise, reviens vers l'étymon."

 

 

Quatr-inspiré 1. 

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11 mars 2019 1 11 /03 /mars /2019 21:24

Poursuivons donc avec les autres petits pépins que nous avons rencontrés. Rien ne se passe jamais comme prévu, n’est-ce pas ? 

  • Durant le séjour en maternité, le corps médical procède au test de dépistage préalable de la surdité. Les aides-soignantes débarquent et nous expliquent la procédure. On pose des capteurs sur l’enfant et deux grosses oreillettes. L’appareil est sensible aux bruits. A la porte, une petite pancarte indique : "test auditif en cours". Dans la chambre, nos portables son éteints, on ne parle pas, on chuchote légèrement. Mais c’est un échec, « bébé bouge trop » pouvait-on lire sur l’appareil alors que Rose était profondément endormie. Au troisième test même scénario. L’oreille gauche est validée rapidement. Mais pour l’oreille droite c’est un peu plus long. L’appareil affiche "trop de bruit". Sauf qu’il n’y en avait pas. L’oreillette se détachait et l’aide-soignante la remettait sans cesse. Elle tenait également les fils à l’arrière qui, vu l’état devait avoir traversé les âges. Nouvel échec de ce troisième test.
    Oui, je ne vous ai pas parlé du deuxième. Il a durée 2 ou 3 minutes, avant que les professionnelles n’abdiquent par impatience.
    Jour de la sortie, le test doit obligatoirement avoir un résultat viable. Il a lieu mais l’oreille droite fait un caprice. Enfin ça c’est ce que pensent les médecins. Pour nous, c’est différent : un vieil appareil, qui ne tient pas à l’oreille, dont il faut tenir les fils et qui indique trop de bruit dans l’endroit le plus calme de l’établissement ne peut pas donner de bonnes informations... Nous serons donc convoqués ultérieurement à Lens ou à Lille pour un nouveau test.
    Quelques jours plus tard, un rendez-vous est fixé à Lens, la veille de son premier mois. Nous nous y rendons et passons avec au moins deux heures de retard. Un petit coup d’appareil dans les mêmes conditions, avec toutefois un équipement en meilleur état, et un résultat positif.

     
  • Une fois que Manon fut contactée pour le résultat du prélèvement vaginal, on lui somme de se rendre à la maternité pour obtenir un antibiotique. Originairement ce devait être administré localement puiqu’elle allaitait. Mais on lui en donne à prendre par voie orale, contre-indiqué chez la femme allaitante. Manon décide, dans un premier temps, de ne pas le prendre. Puis sur les conseils d’une amie infirmière qui explique que l’infection pourrait remonter jusqu’à contamination du lait, elle s’y résout. Sachez que cet antibiotique peut développer, en effet indésirable, une mycose (un champignon).
     
  • Rose a fait le muguet. Doux nom floral, pour une infection (par champignon) de la muqueuse buccale à l’anus en passant par le système digestif. Il y a un soupçon fort de lien de causalité entre l’antibiotique et le muguet. Une horreur qui dura une semaine avec les symptômes à leur paroxysme et plus de deux semaines jusqu’à éradication.
     
  • Enfin à l’hôpital, Rose s’était raidie en se tordant, retint sa respiration et bava de la mousse. Je n’ai pas vu la scène. Elle m’a été décrite par la maman, qui paniquée m’appelle et appelle au secours. Moi, je ne comprends pas bien ce qu’il se passe et finalement, avant même que j’ai pu réagir tout était redevenu normal. A notre retour à la maison, il y eu un épisode similaire.

Je dormais et Manon s’occupait de Rose qui était en phase de pré-réveil pour pouvoir la préparer à l’allaitement. Elle m’interpelle paniquée, tenant Rose à bout de bras qui ne respirait pas. Elle était consciente mais elle ne respirait pas. Je ne sais pas si elle retenait sa respiration ou si elle a été effrayée par le mouvement qui la sortait du lit. Tout ce dont je me souviens c’est qu’elle se tordait en mode fœtus inversé, avec des yeux qui semblaient appeler à l'aide. Je ne sais pas comment, cependant j’ai agi avec beaucoup de sang froid. Je l’ai saisie, je l'ai retournée et je lui ai tapoté  un peu le dos au cas où ce serait un problème d’étouffement. Je crois que le mouvement de bascule à créer un appel d’air qui l’a soulagée. Mais je n’en suis pas certain. Quoiqu’il en soit le reste de la nuit fut psychologiquement compliquée.

 

B – Le retour à la maison.

 

Le retour à la maison est parfois redouté des jeunes parents car nous sommes seuls face à l’enfant. Quel bonheur que de remettre les pieds chez nous, loin de tous ces tracas médicaux. Si humainement, l’équipe était sympa, nous avons eu notre lot d’erreurs et de méconnaissances. J’avais pris une semaine de vacances pour assurer la transition sur les bons conseils de ma belle-mère. Finalement, le rythme a été pris très vite . A par l’épisode nocturne et le muguet, tout s’est bien passé et tout se passe bien.

 

Voilà ainsi s’achève cette très longue série sur la paternité. Rien de transcendant, ce n’est jamais qu’un retour sur expérience. Sobrement intitulé « La Paternité », je pars de la définition pour en venir petit à petit sur le rôle du père pendant cette phase intermédiaire que l’on appelle la grossesse. La vie ne s’arrête pas là et il y a probablement beaucoup de choses qui m’attendent. Mais j’ai la conviction que tout ira pour le mieux. Je sais et je sens la fibre paternelle inscrite en moi.

Dans la prochaine série sur la paternité, qui portera sans doute un autre nom, je partagerais des épisodes courts mêlant un peu de pratique et de réflexion.

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10 mars 2019 7 10 /03 /mars /2019 19:37

B – Les malaises extra-ordinaires et le retour à la maison.

1 - Les malaises. 

Souvenez-vous jusqu'à maintenant le père que je suis vous a expliqué la grossesse, l'accouchement, les choix faits et la grosse partie du séjour à la maternité. Il y a eu plusieurs cas de malaise extra-ordinaire, c'est à dire qui ne sont pas communs. 

Déjà un trimestre est passé, alors plutôt que de suivre l'historique, je vais exceptionnellement présenter un catalogue des petits moments difficiles.

Il y a des choses que j'ai déjà expliquées, c'est pourquoi elles ne font pas l'objet d'un développement.

  • La péridurale qui ne fonctionne pas du premier coup.

  • L'accouchement par forceps

  • L'interminable attente post-accouchement.

  • L'infection. Vous vous souvenez quand dans mon précédent article je parlais de ma méfiance vis à vis de la médecine ? Je vous laisse découvrir ce qui suit.

Nous sommes quelques heures après l'accouchement, au petit matin. Manon me parle de ses douleurs. Normal pensais-je. Elle se fait examiner. Tout va bien nous dit-on. Plus tard, dans l'après midi, même scénario. Le lendemain, idem. Sauf qu'elle s’aperçoit qu'elle a des pertes étranges. Elle m'en informe et je constate effectivement que ce n'est pas normal. Je ne suis pas médecin mais imaginons si vous perdez du sang bleu, on saura vous et moi que ce n'est pas normal, n'est-ce pas ? Et bien c'est un peu le même cas de figure. Elle en parle lors de la visite de l'équipe soignante qui l'examine aussitôt : « Non, il n'y a rien madame. C'est très propre et c'est une belle cicatrice. »

Une belle cicatrice, à peine moins de 36 h plus tard ? On trouvait ça bizarre. De jour en jour, la douleur ne partait pas et l'étrangeté des pertes non plus. On a bien ré-alerté, plusieurs fois, l'équipe qui nous rassurait sur la beauté de l'intervention. Étant insistant, ils ont accepté de faire un prélèvement le jour de notre départ. Les résultats ne nous parviendraient que la semaine d'après.

De retour à la maison, j'ai pu ausculter ma femme. Ce que j'ai vu m'a mis la puce à l'oreille. Nous avons consulté mon médecin-traitant à qui nous avons exposé les symptômes. Elle a contribué à une amélioration certaine en 2-3 jours grâce à l’homéopathie. 

Huit jours sont passés, la maternité nous contacte. Il y a bien une infection importante qu'il faut rapidement traiter avec des antibiotiques. Une infection avec staphylocoque à cet endroit non traitée pendant onze jours si l'on avait eu confiance ..  

  • La prise de sang de Rose. 
    Les professionnels de santé ont estimé nécessaire de faire un prélèvement de sang à Rose pour écarter des pistes infectieuses de déshydratation. Leur soupçons se reposaient sur des lèvres un peu écumeuses. Les spécialistes en allaitement sont venues, ont vues et ont conclu ça se passait formidablement bien. Mon diagnostique était que dans la chambre il faisait vraiment très chaud et qu'au moment où elle a été visitée, nous étions en peau à peau. Bref, ils ont fait leur travail bien qu'ils avaient tords mais même la prise de sang fût un carnage. Déjà deux personnels entrent et l'une dit à l'autre en tendant le matérielle : « Tu veux essayer ? »

    Ok je vous fait un arrêt sur image de la scène :
    "Manon est allongée avec Rose, une experte en lactation lui malaxe le sein pour l'exprimer et recueillir du lait dans une cuillère. Le but le donner à Rose, que le corps médical croyait déshydratée. Moi, je suis debout, contre le mur au pied du lit et j'observe. Les deux femmes sont chacune de part et d'autre du lit avec la stagiaire à ma gauche et sa « tutrice » à ma droite. Manon a eu un blocage psychologique. Plus moyen de faire sortir une goutte. On ne dit rien et on laisse sa chance. La fille pique Rose et n'y arrive pas. La petit hurle. La stagiaire continue de remuer son aiguille pour transpercer la peau. Mais rien. Elle s'arrête, et veut ré-essayer. Sa tutrice la stoppe en lui rappelant de changer d'aiguille.

    Bon, supposons que la stagiaire était stressée et qu'elle a simplement oublié l'un de ses fondamentaux. Elle ré-essaye. Je vous promets que je pourrais faire un copier-coller de tout ce qui précède. Quant à la petite, elle hurlait toujours et la maman était pétrifiée. Les deux personnels se proposaient de recommencer sans nous consulter. J'ai mis mon véto en expliquant qu'on n'en est pas à la première boulette depuis notre séjour et que ça fait trop. Une bonne heure plus tard, quand l'infirmière revient sans la stagiaire, la prise de sang n'a pris que deux minutes top chrono et sans encombre. 

     

  • Le test de guthrie

Ce test obligatoire consiste en une petite prise de sang au niveau du talon. Il permet de dépister des maladies rares. Le prélèvement doit être effectué avant le troisième jour pour un traitement dans les 12 jours en cas de résultat positif.

Pas de nouvelles. Entre son premier et son deuxième mois, on reçoit une lettre du laboratoire de Lille qui explique que la qualité du prélèvement ne lui permet pas d'être exploité. Il a donc fallu procéder (quasi inutilement) au même examen.

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