Tu ne sais si je suis un ange,
Ou si je suis davantage un démon,
Mais tu ne veux point que je change,
Ni même que je craigne l'abandon…
« Laissez moi donc seul, le temps de l’acceptation,
Dans cette grande et vide maison de campagne.
N’ayant eu que Solitude comme compagne,
Je ne peux m’engager dans cette direction.
Comprends donc ma méfiance à ton égard !
D'aucuns ne m’ont jamais considéré
Ni pour ce que je suis, ni pour ce que je sais ;
Mais pour ce que je peux être - un nu buvard-
Où l’on fait couler l' encre de la vie
Pour se consoler ; puis c’est reparti.
Je n’ai jamais refusé d’écouter,
J’ai toujours préféré aider.
Pourtant j’ai dû faire fi de tout sentiment,
Et puis parfois j’ai dû sembler indifférent.
Et toi tu arrives un pluvieux jour
En me disant éprouver de l’amour… »
Je ne sais si je suis un ange,
Ou si je suis davantage un démon,
Mais je ne veux point qu'on me change,
Même si je dois m'exposer à l'abandon.