Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog d' Angel-Achamann.over-blog.fr
  • Le blog d' Angel-Achamann.over-blog.fr
  • : Retrouvez sur ce blog quelques uns de mes écrits.
  • Contact

N'hésitez pas à partager !

Recherche

Posez vos questions, formulez vos conseils...

Proposez un défi d'écriture !

Catégories

27 septembre 2014 6 27 /09 /septembre /2014 19:34

- Puisque la guerre est à l'honneur, imaginons Arras, vue par l'un de ses habitants et artistes qui consignait dans son journal la découverte de la ville après avoir été bombardée.


Lundi 20 mai 1940


Les obus ne sifflaient plus, plus de cris non plus, juste des pleurs. Je décidai de sortir dans les artères d'Arras. Ma si belle ville n'était plus qu'un champ de ruines. La ville devait être réanimée : elle avait perdu de sa vie. Ses si belles fleurs, ses si beaux jardins et ses pigeons si charnus, tout cela avait disparu. L'air poussiéreux proliférait au sein de mes poumons ; je toussai, je toussai !

Près de l'ancien parc, des arbres couchés étaient recouverts de tuiles brisées ; un réverbère faisait le pont sur le Crinchon et, dans le cratère formé par l'obus gisaient une colombe et la girouette de l'abbaye. L'odeur des pavés survivants battus par la pluie et caressés par le vent, était sulfureuse.

Le calme apparent n'est pas que silence ; on entend toujours le grondement de la guerre : les explosions, les avions, les pas pressés et l'Espérance.

Repost0
23 février 2014 7 23 /02 /février /2014 19:43

Arras, toi qui m'as vu naître et m'a vu grandir Je suis rentré, avec mes lettres pour t'écrire.

Le pays ne rayonne pas qu'avec le gris !
Je me lasse d’ouïr et de lire Paris,
La capitale de ma Douce France.
Pour le pays d’Artois, ma ville est sa préface !
Je préfère jouer la lyre pour Arras
Qui est, j'en suis désolé, moins tendance. 
 

Pourtant cœur de l'Artois, au très joli minois,
Au centre se dresse son délicat Beffroi
Surmonté d'un lion, gardien depuis longtemps coi.
Arras, ville où les civilisations s'embrassent...
Le soleil est porté par ce matou matois,
C'est le signe de sa richesse d'autrefois,

Temps, où elle était élevée sur le pavois.
Arras, ville pleine de grâces.
 

A une époque troublée par le désastre,
Quand elle eut été délivrée, lors d'un jour faste,
Arras trouva la protection du pieux Saint Vaast.
Son nom nous légua un précieux vestige...
Sur le Crinchon s'élève un séduisant astre
Qui, au paganisme et au chaos, fait contraste,
Anoblissant Arras en une ville faste.
Les vestiges figent notre prestige.


Arras est un fauve qui, parfois, se terrait ;
Visitez les Boves qui aiment prospérer.
Sous les pas des passants, le pavé palpitant
Pénètre en perçant le cœur de ses habitants.
 

Il est un autre homme, nommé Vauban,
Qui laissa un bel édifice,
Dont on ne connut jamais le service.
Ce qui est un mobile qui vaut ban.

Utile est-il d'inscrire la Belle Inutile
Au sein de ce poème arrassophile,
Car son surnom muche son sex-appeal.
Aujourd'hui on te pense être nubile...
De ce que j'imagine, ton futur rutile.
Non, tu n'es pas une infertile !

 

 

Faute de fil je scelle là, sa fin.
Pas de flac sans flaque, pas de flaque sans flotte.
Voici le sac des rimes un peu sottes
Qui filent le faîte d'Arras sans lin.
Si cette soyeuse foi est sans suite,
Zut ! c'est que mon souffle est en fuite.

 

Repost0