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5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 21:23

Lorsque j’ai écrit mon premier article philosophique « Vision de vie » alors que je n’avais que seize ans, j’avais mis le doigt sur une vérité fondamentale : nous ne sommes pas libres.

Notre naissance est en soi un fait imposé. Nous n’avons pas eu le choix, nous y avons été contraints. Dès la naissance, nous sommes intégrés à des bases de données : registre de l’état civil, les impôts, au boulot, à la CAF, parfois à la banque et même dans les magasins (Ma fille née en novembre 2018 était connu du programme de fidélité KIABI en mars-avril 2018).

L’ensemble de ces registres forment le premier socle d’asservissement.

Les schémas éducatifs traditionnels (famille, école, amis) permettent d’enraciner l’emprise de la société sur notre être, par la communication de savoirs contrôlés et par la morale enseignée.

Ainsi, sommes-nous prisonniers !

Pourtant la société n’est pas notre première prison. Elle est celle qui se met en place grâce à la première. Notre première prison nous est offerte par notre naissance, il s’agit du corps. Bien qu’on puisse tout lui faire subir (percer, tatouer, augmenter, muscler..) nous ne pouvons-nous en défaire sans impacter notre existence. Et pourtant j’en rêve.

La prison qu’est le corps à une particularité : il grandit et nous laisse davantage d’espace nous obligeant à oublier qu’il est notre geôlier. Par « espace » et par « grandir » il faut comprendre qu’il nous offre des expériences sensorielles agréables. Les 5 sens, pourtant premiers supports d’apprentissage, sont les différentes salles de notre donjon. Et y trouvant de quoi nous réjouir, le corps semble apparaître comme un instrument des plaisirs et de félicité. Quelle n’est pas l’erreur de se perdre dans ce mensonge qui nous rattrape vite par la douleur, l’infirmité et la maladie ?

Ainsi, nous sommes prisonniers !

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1 mars 2019 5 01 /03 /mars /2019 21:34

IV - Les suites de couches.
A - Du point de vue du séjour.
4 – Les autres choix :

 

Dans cette partie, je vais revenir sur l'ensemble des choix que nous avons fait pour accueillir au mieux Rose.

 

D'abord un choix personnel du point de vue de la maman, celui de ne prendre aucun médicament pendant toute la durée de la grossesse. Bien que parfois, je l'encourageais à en prendre un ou deux pour soulager de la douleur ou des nausées, elle n'en a rien fait, même pas pour soulager un mal de tête.

 

Le choix de l'allaitement a été pris ensemble. Moi j'y étais à 100% favorable. Plus naturel, plus éthique, plus économique, si j'avais été mère cela n'aurait pas été un choix mais une évidence. Bien que j'ai conscience que c'est compliqué pour ma femme, je suis fier qu'elle ait fait ce choix. A plus de trois mois, nous sommes toujours en allaitement exclusif. Manon souhaite rester ainsi autant qu'elle le pourra.

 

Un autre choix est celui de l'accouchement. En principe, j'étais pour l'accouchement le plus naturel qui soit et Manon aussi. Mais la réalité nous rattrape vite et Manon s'est penchée sur le cas de la péridurale. Étant le mâle, ce n'est pas moi qui pouvais faire ce genre de choix, je ne donnais donc qu'un avis consultatif.

 

Pour la péridurale, j'étais mitigé. D'une part, je savais qu'elle pouvait soulager et qu'elle était « sans danger ». J'étais donc favorable pour la mère. Toutefois, elle n'est pas naturelle et le risque zéro n'existe pas. C'est pourquoi j'étais un peu contre.

 

La position classique n'avait pas fait l'objet de réflexion. Nous avions vu à la maternité qu'il existait d'autres positions mais l'équipe soignante me semble, avec le recul, peu formée sur la question. S'il devait y avoir un regret c'est de ne pas s'être davantage interrogé sur la question.

 

La césarienne, j'étais à 100% contre. Les raisons me paraissent évidentes. D'abord la césarienne est culturelle et non naturelle. Le bébé est prévu pour arriver à un terme. Laissons la nature faire. Pourquoi vouloir le faire sortir plutôt si ce n'est par égoïsme ? La peur qu'il devienne trop gros ? Une date qui a notre préférence ? La peur de souffrir ? Ensuite, c'est une opération chirurgicale qui comporte tout son lot de risques. Trop de fois confronté à l'ignorance médicale, je n'ai pas beaucoup confiance en la médecine occidentale. Enfin, c'est surtout pour le bébé que je suis inquiété. Si la nature prévoit la sortie à un instant donné, je suppose qu'il ne faut pas la contrarier. Les exemples sont légions des cas où l'homme contrarient la nature et jamais il n'a eu raison de le faire. Je soupçonne que la césarienne provoque un stress important au corps de la mère et au bébé. Vous me direz que la mère est anesthésiée. Ce n'est pas parce que l'on n'a pas conscience de la douleur que la mémoire cellulaire n'enregistre pas de traumas. De même, le bébé n'a pas achevé son évolution pour sortir. Déjà l'accouchement est une épreuve mais toute la magie de la nature est qu'elle accompagne le bébé vers la sortie grâce aux hormones, aux contractions … La césarienne le tire d'un état à un autre. Il n'y a pas de phase transitoire.

 

Le choix du prénom et de son secret. Nous avons choisi plusieurs prénoms et avions décidé de les garder pour nous. Pourquoi garder secret un prénom ? Pour moi il y a de nombreuses raisons. D'abord, c'est con à dire mais pour éviter qu'il ne fuite. Je crois que c'est profondément humain mais nous cherchons tous à rendre unique cet être. On ne veut donc pas voir un prénom choisi précautionneusement être donné à un nouveau-né de l'entourage juste parce qu'il sonne bien.

J'avais d'autres raisons plus personnelles. La première c'est que donner le prénom aurait pu amener les plus enthousiastes à acheter des objets personnalisés. « On ne vend pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué » de même on n'achète pas de futilité à un non-né. La deuxième concerne la crainte de la perte du bébé. Donner un nom à un être, c'est lui donner une identité. Il me semblait plus judicieux que nul autre personne ne connaisse le prénom. Je peux faire erreur mais il me paraît plus simple de faire le deuil de l'innommé. Enfin, une légende veut qu'au dernier moment les parents sont susceptibles de changer de prénoms.

 

Il y a eu d'autres choix mineurs qui ne feront pas l'objet d'article. Je reste toutefois à l'écoute si jamais une question vous vient.

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28 février 2019 4 28 /02 /février /2019 21:01

IV - Les suites de couches.
A - D'un point de vue du séjour.

3 - Les après-midis et choix pré-accouchement.

 

Il y a eu le premier, celui des visites. Nous avons reçu 6 personnes. La tradition veut que ce soit normal d'être visité, ne serait-ce que pour partager la joie et l'intérêt qu'ont nos proches pour ce nouveau membre. Mais, il faut reconnaître que ça fatigue aussi beaucoup.

Pendant la grossesse, nous avons suivi les cours offerts par la maternité. Nous avons appris qu'il était très très important pour un nouveau-né d'être dans le calme et seul avec ses parents (sauf l'équipe soignante).

En effet, le bébé qui découvre son nouveau monde se fatigue plus vite. Les odeurs et le bruit provoquent du stress qui peuvent déclencher des réactions hormonales. L'excès de monde fait varier la température ce qui n'est pas bon pour le bon développement de l'enfant. Nous avons fait le choix de l'allaitement. L'allaitement, c'est un peu différent du biberon car il n y a pas d'heure fixe. On donne le biberon une fois toutes les trois heures mais on donne le sein a la demande. De plus la montée de lait peut être perturbée par l’environnement. Enfin, nous avons pratiqué beaucoup le peau à peau, pratique hautement conseillée par les professionnels. En parlant avec une sage-femme, elle nous a dit que c'était la première fois que des parents respectaient aussi bien tous les conseils. Mais nous ne l'avons pas fait pour être de bons élèves. Nous l'avons fait en connaissance de cause et en adéquation avec nos valeurs (voir infra). Je suppose que nous avons fait les bons choix puisque nous sommes sortis avec un peu d'avance, elle n'a quasiment pas perdu de poids et elle a pris un rythme vachement intéressant. Rose a inversé sa courbe de poids le vendredi matin, elle n'avait même pas 48h ce qui est peu fréquent d'après les sages-femmes normalement c'est au 3e voire au 4e jour. 

 

Et puis il y a eu l'accouchement. Pénible, douloureux, fatigant, l'accouchement provoque un traumatisme pour le corps. L'utilisation de forceps s'ensuivit d'une déchirure qu'il a fallu soigner durant longtemps.

A ça s'ajoute, le rythme de maternité : la nuit, il faut se lever pour changer le bébé et le nourrir.

Le matin, il y a les va-et-vient incessants de 6h30 à 13h. L'après midi, il y a les examens complémentaires, nourrir et changer le bébé et tenter de se reposer, surtout pour la convalescence de la maman.

 

 

Voilà donc l'ensemble des raisons justifiant les choix de recevoir le minimum de visiteur. Je disais que les recommandations de la maternité étaient en adéquation avec nos valeurs :

Par nature, les mammifères qui mettent bas sont isolés les premiers temps de la progéniture. Dans d'autres cultures, on laisse la femme et l'enfant une semaine voire un mois, enfermés à la maison avec pour seul visiteur le papa. Le tout doit permettre à la famille de prendre un rythme en excluant toutes les causes exogènes de stress divers (bruits, odeurs, microbes..)

 

Pour moi, nous restons des animaux et de surcroît des mammifères et bien que tout le monde n'est pas prêt à l'entendre j'estime qu'il y a un temps nécessaire entre la naissance et la visite.

Pendant le dernier trimestre, j'ai essayé de faire véhiculer l'idée. Il fallait voir la tête des gens qui s'offusquaient, oubliant par la même occasion qu'il ne s'agit que d'un choix. Un peu comme l'achat d'une marque au lieu d'une autre, la pause de faux ongles, le choix de l'école privée ou publique … Les choix nous appartiennent et ne sont pas opposables.

Manon, quant à elle, voulait recevoir au moins les grands-parents. Sans doute parce qu'elle savait que les gens n'étaient pas prêts à vouloir comprendre. Ce que j ai accepté. 

Je ne considère pas l'enfant comme un trophée, ni une bête de foire et encore moins comme une possession. Beaucoup sont heureux de montrer leur enfant tout de suite. Je ne comprends pas cette pratique et pourtant je ne la condamne pas.

Si ça ne tenait qu'à moi, Rose ne serait pas sortie pendant ses six premiers mois puisque nous sommes en hiver. Manon voulait attendre au moins les premiers vaccins.

Le dialogue m'a amené à accepter mais la décision de la sortir n'émanera pas de moi.

 

On pourrait penser qu'il s'agit d'une sur-protection. Je vous assure qu'il n'en est rien, je vous invite juste à regarder les documentaires sur le règne animal et à comparer les petits des autres animaux avec les nôtres. Vous remarquerez qu'ils sont beaucoup plus précoces en ce qui concerne la sortie du terrier ou du nid.

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19 février 2019 2 19 /02 /février /2019 23:25

Il y a déjà très longtemps que j’ai une idée fixe sur ce thème.

 

La réflexion est née en 2009. Le jour de la photo de classe. En plus c’était pendant le cours de philo. Ça m’a donc fait doublement chier.

 

Cependant, je n’avais pas le choix. Sur le trajet, entre la salle et la cours, j’ai eu le droit à un cours de sagesse gratuit suivant la méthode antique. Ça c’était fun. Et puis, me voyant contrarié, Didier, mon prof, m’interrogea. Et je lui expliquai en substance ceci :

 

Je n’aime pas la photographie. Je suis même contre la photo.

 

D’abord, parce que je trouve que j’ai une tête de con dessus. Mais surtout parce que je ne trouve pas ça naturel. Le principe de faire un arrêt sur image du temps alors qu’il est censé s’écouler sans cesse me semblait malsain, sans que je sache l’expliquer vraiment. Il me semble que c’est comme refuser l’écoulement du temps et le fait que tout prend fin. La photographie permet d’immortaliser et par là, elle peut, peut-être, rassurer les gens face à la mort.

Ensuite, parce que l’on attribue à la photo un rôle de sauvegarde de la mémoire. Or, justement capturer un instant, c’est permettre au cerveau de l’oublier, de le ranger quelque part et de ne s’en souvenir qu’au moment de retomber sur la dite photo. On se prive de se souvenir consciemment.   

 

D’ailleurs dans le jargon on dit « capturer un instant », capturer est liberticide. Quelle liberté tue-t-on ? Je ne mets pas encore de mot dessus.

 

Pourtant la photo artistique, ça j’aime. Je ne suis pas opposé à l’Art. La photo, qui nous permet de découvrir sous des angles différents la même chose, n’est qu’une poésie simplifiée.

 

En plus de ça, vous savez (lui dis-je), je pense que c’est très hypocrite. On se force à sourire alors que l’on ne le souhaite pas forcément. Aujourd’hui on vend la possibilité de se souvenir de sa classe mais combien d’entre nous resterons en contact ? Les relations, ça va ça vient. En fait, c’est surtout le moyen de tirer malhonnêtement de l’argent de ses élèves.

Les photos de famille, c’est un peu la même chose. Ça prend l’instant indépendamment de ce qui se passe avant et après. Comme ci, le bonheur n’était pas possible, et qu’il fallait à tout prix le capturer, pour qu’il existe au moins virtuellement.

 

Enfin, pour moi la photo, c’est aussi une cause de souffrance. Se souvenir d’un moment heureux, de manière instantané, sans cultiver la philosophie du souvenir, peut faire naître des sentiments de nostalgie voire de tristesse.

 

 

Voilà ce que je pensais jadis, à 17 – 18 ans.

 

 10 ans plus tard, je ne regrette pas le boycott de l’achat des photos de classe. Il faut dire qu’en plus j’avais raison. Entretenir des relations est un combat que nous perdons à coup sûr si l’on est seul. Pour le reste, ma position a effectivement évolué.

D’abord, bien que je sois toujours en phase avec ce que je pensais, je me fiche que ce ne soit pas naturel. Ça existe, alors faisons avec et tentons de la « moraliser ».

La photo est un bon moyen d’aider à développer le souvenir grâce aux détails. J’aime beaucoup les photos de l’instant, celle qui garde un sourire vrai, celle qui immortalise un moment non mis en scène. La vérité d’une photo c’est ce qu’il y a de plus beau.

Je n’ai plus rien à faire que le concept est de figer le temps car vous l’aurez compris maintenant : réfutant son existence, on ne peut pas figer ce qui n’existe pas. Le mouvement lui est perpétuel, et le cliché nous le rappelle.  

 

Je m’adonne parfois à des séances forcées de selfies : je me prends au jeu pour accepter de « capturer un instant » mais ça ne dure hélas que quelques minutes. Au bout de 5 tentatives, je ronchonne. Conscient que nous ne pensons pas tous pareil, j’accepte, sans mot dire, les photos et j’affiche un sourire travaillé que je peux garder le temps d’une vidéo.

J’utilise aussi Instagram, qui par essence se veut le réseau de partage d’images et photos. Je peine à l’alimenter.

Enfin, une nouvelle idée me vient au moment où j’écris. Cet engouement pour la photo a permis la création d’un marché. Ca a créé concomitamment un besoin chez certains, poussant à la consommation de bien onéreux. Je pense notamment au téléphone qui concurrence aujourd’hui certains appareils photos. Les consommateurs ne recherchent plus un téléphone mobile avec caméra/appareil photo, mais un appareil photo avec l’option appel et sms. Ils déboursent des fortunes pour des mobiles qui associent super qualité de pixellisation, batterie longue durée, capacité de stockage hors norme. Ils deviennent esclaves de leur besoin, se refusant le retour à un smartphone moins doté.

 

Pire encore, je soupçonne un manque de présence pour de nombreux jeunes utilisateurs. Ils peuvent s’y prendre à plusieurs fois pour photographier et, ce souci d’apparence parfaite les détourne de vivre pleinement l’instant présent avec toutes ses richesses que nul appareil ne pourra jamais sauvegarder.

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14 février 2019 4 14 /02 /février /2019 23:15

D'abord une inconnue parmi la foule, 
Elle devient une forte houle. 
Je vous narre ce petit conte 
Longtemps, dans mes écrits, laissé pour compte.

 

De mon côté, ça ne fut pas le coup de foudre,
En eaux troubles, je dus m'absoudre. 
Mais mon amour est un firmament,
Ça brille dans l'instant et plus longtemps.

 

Jeune, pétillante et charmante, 
Son visage aux traits fins feint l'amitié.
Déjà raide dingue, l'adolescente 
Savait que j'étais sa moitié. 

 

Outre une plastique, elle a de l'esprit,
L'esprit divin est d'humeur béatique :
A qui se dit être "un mec en or", il sourit
M'offrant un diamant pharaonique.

 

Moments insolites et insouciants,
Regain d'une jeunesse trop vite perdue
Quelle ivresse d'être éperdue,
Engendrant bonheur et alchimie alliciants.

 

Tous les ans, ce jour ne connaît pas la routine :
Au loin par téléphone ou par le jeu des phares,
Au cinéma, au resto, Elle : fût-et-fare,
L'An dernier en arrêt, cet an avec tétine.

 

Nous cheminons de concert depuis six années,
Traversant de nombreux milieux.
Nous nous portons désormais vers des lieux, 
Où l'amour fécond ne veut pas flâner.

 

Et je la découvre toujours,
J'apprécie sa fibre maternelle tous les jours. 
Le p'tit clan s'agrandit et grandira encore,
Faisant de l'Alfa un papa en or.

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11 février 2019 1 11 /02 /février /2019 23:06
La douche est une des plus belles inventions. Les variables du jet peuvent offrir un moment relaxant même si peu de personnes prennent effectivement la décision de s'en servir, par manque de temps dit-on.
 
La douche serait plus économique que le bain. Tout dépend évidemment du débit utilisé et de la durée de la douche. Mais en moyenne, elle est effectivement plus écologique et plus économique. Elle est aussi plus hygiénique. En effet, le bain est une eau stagnante qui garde nos impuretés dans lesquelles nous baignons. Sauf si on se baigne après une douche.
 
Du moment de la douche :
Pendant longtemps, je prenais deux micro-douches par jour, voire trois en été. J'aime me sentir propre. Cependant des études montrent que ce n'est pas conseillé pour la santé. Le "trop propre" aurait un effet sur notre système immunitaire.
Je veux bien l'entendre et mon porte-monnaie aussi.
 
Certains sont pour la douche du matin, partir frais et propre pour la journée. Et le soir, pas de douche ni forcément de rafraîchissement.
 
Pour d'autres, c'est l'inverse. Pas de douche le matin voire pas de petite toilette du tout. Par contre une bonne douche le soir. Je suis de cette école. Voilà comment je justifie la chose :
Le matin, une petite toilette à l'ancienne est nécessaire. La nuit, on sue. La journée, il y a aussi la sueur et la pollution mais aussi l'ensemble des microbes ce qui justifient, à mon sens, la douche du soir.
 
Douche froide et douche chaude :
 
De plus en plus, la douche froide est plébiscitée pour ses bien-faits : détente musculaire, favorise la spermatogenèse, participe à la défense immunitaire, participe à la perte de poids...
 
L'eau chaude réchauffe, offre sur l'instant un bien instantané, un soulagement et aide à l'endormissement.
 
D'un point de vue naturel, l'eau chaude existe rarement (sources chaudes) alors que l'eau froide se trouve à foison. Par conséquent, sans étude scientifique, je pense que la douche froide est plus intéressante. Par douche froide, j'entends inférieure à 20°. J'ai beaucoup de mal à m'y mettre. Généralement je l'expérimente lorsque la météo s'y prête.
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6 février 2019 3 06 /02 /février /2019 19:08

IV - Les suites de couche.

Introduction :

Les suites de couche, c'est le moment post-natal jusqu'à la première dizaine de jours de vie.

Ça y est c'est fait. Me voilà PAPA. Notre fille se repose sur la maman. Elle est plus jolie que ce à quoi je m'attendais même avec ces dommages causés par forceps. Manon avait encore quelques douleurs et était très fatiguée. C'est une euphémisme.

On savait qu'il faudrait attendre 2 H avant d'être accompagnés en chambre. 23h08, Rose est née, 3H nous sommes amenés en chambre. Et oui, après ce très long travail, après une journée quasiment sans eau ni nourriture et après tant de douleur il a fallu patienter longtemps. La justification ? Un manque de personnel. 

Durant les trois jours qui suivirent, tous les matins étaient ponctués par les entrées du personnel médical, pour ausculter la maman et le bébé. C'est durant ce moment qu'il y a les premières tétées, nous avons pris le premier bain et elle a eu le droit à une batterie d'examens. C'est ce que je vais vous raconter dans les prochains articles. Mais ce sera toujours du point de vue exclusif du père.

La courbe de poids était très bonne avec une très légère baisse dans les 48 premières heures. Notre enfant a pris un rythme très agréable et très rapidement, probablement grâce aux choix que nous avions faits pendant la grossesse.

Il y a eu les prises de sang, le vaccins de ma femme en raison des rhésus incompatibles, le test de dépistage préventif de la surdité, la montée de lait. Chacun des grands épisodes a connu son lot de péripéties. Je vais les reprendre de manière objective pour les faits et j'y ajouterai ce que j'ai ressenti car ces articles ont surtout pour objectif de retranscrire la place du père. (J'insiste sur ce point).

Les après-midis étaient plus calmes même si encore ponctués par des visites pas toujours bienvenues, parmi lesquels : celle du photographe, celle d'un représentant d'association, et celle d'une employée de la sécurité sociale. 

Les autres visites c'était mieux. C'était des membres de la famille, uniquement nos parents (3/5) et une part de leurs enfants (3/7). Nous avons tenté un tir groupé et les avons tous reçus le même jour (le 1er), en deux groupes, à des heures différentes, avec une petite pause d'une heure entre deux visites. Quand je dis premier jour, il faut comprendre pendant les première 24H de vie de ma fille. Puis, nous avons été visités à nouveau par une fraction de ces membres le samedi (J+3 donc moins de 72H) avant de sortir le dimanche matin. 

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27 janvier 2019 7 27 /01 /janvier /2019 20:40

III - L'accouchement vécu par le père.

B - Le répit.

 

Une fois que la péridurale agit, c'est beaucoup mieux. La douleur n'existe plus, c'est équivalent à une anesthésie. J'ai profité de ces moments là, pour tenter de me reposer un peu. Levé depuis 5h et n'ayant rien mangé depuis 5h15 c'était difficile.

Il faut aussi vous parler des odeurs, notamment de sang séché et séchant, qui offrent un bouquets nauséabondes. Même si elle ne le sentait pas, je pris le soin de la nettoyer à 3 reprises entre les passages des sages femmes. C'est la seule participation que j'ai pu apporter activement.

 

C - L'accouchement.

 

Le vrai travail commence tard dans la soirée. L'ultime effort pour elle comme pour moi.

Pour elle, après avoir réduit les injections de péridurale, la douleur des contractions est revenue. On lui a demandé de pousser pour expulser notre fille. Après plus de 12 h de souffrance, de fatigue et de jeûne, je ne sais pas où elle a puisé l'énergie pour faire des poussées si violentes. Elle en devenait bleu violacée. Un myosotis aurait fait pâle figure.

Sous les encouragements de l'équipe médical et des miens, elle renouvela l'opération une demi douzaine de fois.

 

De mon côté, ça devenait compliqué. La fatigue, la faim, et le partage de la douleur sur le plan psychologique m'avaient affecté. J'essayais de l'encourager au mieux, de la réconforter. Je regardais aussi où en était notre fille et je ne voyais qu'une partie du crâne. L'ensemble de la scène désorientaient tous mes sens sauf le goût. La vue n'était pas géniale, les odeurs horribles, les cris des deux côtés insupportables, sa main chaude et transpirante dans la mienne, le poids de son tronc sur mon bras qui l'aidait à se lever afin d'augmenter la force de la poussée. Tout ce stress me donna mal au ventre avec une envie pressante. Et pourtant, je ne voulais pas la quitter car c'est là qu'elle avait le plus besoin. Alors j'ai serré les fesses.

Je ne me sentais pas très bien, un coup de chaud. Mais rien qui présageait que je sois véritablement malade. Et puis, le docteur avance un chariot près d'elle. Elle retire l'espèces d'alaise qui recouvrait les instruments chirurgicaux. Elle saisit deux espèces de grandes cuillères métalliques, qui auraient pu être utiles pour retourner la viande sur un barbecue. Je me suis senti pâlir. Et comme un boucher (ou plutôt une bouchère), elle usa des forceps sans aucune préparation. La souffrance était à son paroxysme alors qu'il devait rester un peu de péridurale dans les veines. Après deux trois mouvements d'effet levier qui me parurent longs, la petite Rose était dégagée. Elle eut un premier petit cri et elle fut blottie contre sa maman quelques minutes. Un infirmier pendant ce temps explique qu'il va recoudre parce qu'il y a une petite déchirure. Evidemment ça aussi ça s'est fait dans la douleur.

Théoriquement, on laisse l'enfant la première heure en peau à peau. Elle resta une dizaine de minutes sur ma femme avant d'être prise par les sages-femmes qui lui ont administré un doliprane. Il faut dire qu'on aurait pu la confondre avec l'enfant de Balboa.

Quant à moi, j'ai eu la mauvaise idée dans mon état de pré-malaise de regarder ce que faisait l'infirmier. Un tuyau violacé pendait, il le sectionne, le sang fuse. C'était trop pour moi. KO par l'usure. On me demande de m'allonger avant de faire vraiment un malaise. Je patiente au sol culpabilisant de laisser Manon seule. J'ai attendu un peu, 3 minutes environ. Et je suis allé aux toilettes me libérer d'un mal de ventre. Je suis revenu pour la fin de la suture. L'accouchement était terminé.

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25 janvier 2019 5 25 /01 /janvier /2019 16:37

III - L'accouchement vécu par le père.

A - L'horreur.

 

Tout le monde semble d'accord pour attribuer à la mère une sorte de médaille morale pour l'épreuve qu'elle subit. Elle est amplement méritée. Ce n'est un tabou pour personne, l'accouchement, même s'il est davantage contrôlé aujourd'hui, reste physiquement d'une rare intensité.

Nous autres hommes, nous ne pouvons pas l'imaginer. D'ailleurs, cela a même donné matière à raillerie envers nous, qui ne pourrions pas accoucher puisque nous serions à l'agonie avec un simple rhume...

Je peux me tromper mais je soupçonne que pendant le pré-travail et le travail, la douleur physique est telle qu'elle ne laisse place à rien d'autre, si ce n'est un soulagement entre chaque contraction et l'espoir que ce soit la dernière.

 

Chez moi, l'accouchement a été le troisième événement le plus douloureux de ma petite vie. Une douleur non physique qui s''exprimait physiquement.

 

14 Novembre 2018. Comme tous les matins de semaine, je me lève et me prépare pour prendre le train car je bosse en région parisienne.

Je dis au revoir à ma femme qui se plaint de douleurs (elle se plaignait souvent de douleurs ces dernières semaines et la veille, elle avait consulté aux urgences. Après chaque consultation, depuis la première échos, les lendemains étaient toujours un peu douloureux). Je n'y ai pas vu de signe précurseur.

1h45 plus tard, j'arrive au bureau et je me mets à bosser normalement, je prépare malgré tout une feuille de congé au cas où ce serait pour aujourd'hui, sans grande conviction.

9H la réunion très importante que j'attendais depuis des semaines commence.

9H30 un SMS : la perte des eaux.

Je savais qu'entre ce moment et l'expulsion de notre squatteur, il y aurait au moins une dizaine d'heures. Mais ma place était auprès d'elle.

 

J'étais rassuré, durant le trajet du retour, j'appris que ma mère était avec elle et l'avait amenée à la maternité. Elle n'était pas seule.

 

Aparté : A un quart d'heure de mon arrivée ma mère me dit que sa belle-fille souffre le martyr et qu'elle a mal pour elle. Je connais ma mère et si elle est l'une des femmes les plus merveilleuses sur terre, à qui je pourrais demander n'importe quoi, c'est aussi une des seules à qui je ne demanderais pas d'être soutenu dans la douleur. Car me voir souffrir, la rendrait malade et elle souffrirait avec moi. Je verrai sa souffrance et je souffrirais qu'elle souffre de me voir souffrir ... Bref, j'étais loin d'imaginer ce qui m'attendait.

Mon père était là, en bas et m'attendait. Je me souviens des cours de préparation à l'accouchement, je m'oriente sans stress vers les locaux, je m'habille suivant le règlement et mon père m'indique la bonne chambre. Je tape et j'entre. Dans les yeux de ma mère un soulagement, dans les yeux de ma femme, je n'ai pas pu lire de sentiment accueillant ma venue.

Pourtant, habituellement en un regard, je sais si elle est triste, contente, ravie, soulagée. Mais là, à cet instant précis, rien que mon entrée provoqua. Tout ce que j'ai pu lire, c'est la douleur et la détresse. La même détresse qu'on peut voir dans les yeux d'un animal, à l'abattoir, qui sait sa fin proche. La même douleur qui dégarnit et torture l'âme de l'impuissant, face à un visage aimé qui s'altère, qui gonfle, qui se défigure, qui se déforme, s'écorche, et se distord. C'est ce visage du patient en phase terminale.

Lorsque ma mère ferma la porte, je me suis retrouvé seul et impuissant face à Manon, désolé de son état, avec une envie de lui demander pardon. Et puis, une seconde a suffit, une contraction revenait et je devais être là. Je la pris par la main pour tenter de l'accompagner, pleinement conscient que sur l'instant de la douleur, j'étais à la fois là et pas là pour elle. Absent car la douleur m'occultait mais présent psychologiquement.

Elle n'était pas seule. Je ne souffrais pas physiquement. Pourtant intérieurement, mon coeur battait si vite, mon estomac se nouait comme si j'étais celui qui était contraint de la torturer. Des cris, des injures, des larmes et elle s'asséchait. Le manque d'humanité aussi, pendant les premières heures, on se serait presque cru à Ales, trois ans plus tôt.

Le moment béni de la péridural arriva. Tant attendue, avec des effets prometteurs en quelques minutes, d'après ce que ma femme avait pu lire... Mais le sort en décida autrement, la souffrance se poursuivit deux heures de plus.

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17 janvier 2019 4 17 /01 /janvier /2019 20:53

II - La paternité virtuelle

B - La pré-paternité : de la découverte de la grossesse à l'accouchement.

3 - Le reste de la grossesse.

Du quatrième au dernier mois, ce fut très certainement une métamorphose. Au petit soin pour un ventre. Pas n'importe lequel, celui qui portait l'enfant vers lequel je me suis obligé. Oui, je suis débiteur. C'est comme ça que je vois en partie ma paternité. On ne fait pas un enfant pour les autres mais on ne le fait pas pour soi non plus. Un enfant, ça ne nous appartient pas. Ce qui nous appartient c'est son apprentissage.

 

Débiteur donc, mais pas que. J'étais attentionné, je veillais à ce que la grossesse se passe le mieux possible, j'étais aussi très chiant en rappelant tous les jours les mêmes choses. Depuis le début, et même après l'épisode de l'accouchement, mon plus grand regret est le fait de ne pas avoir pu porter l'enfant. Car au final, c'est la mère qui a toujours le dernier mot. J'ai la chance d'avoir une femme qui m'a, non seulement, beaucoup écouté mais qui surtout était alignée avec pas mal de mes principes concernant la conception de l'enfant. Une grossesse avec une diversification alimentaire, avec des privations également d'ordre alimentaire, et avec une seule prise médicamenteuse.

 

Nous avons travaillé sur le choix des prénoms qui a une importance capitale pour l'enfant. Le prénom joue de nombreux rôles dans l'identité de l'enfant. C'est d'abord son identité, c'est ensuite un indicateur relativement fiable de la provenance sociale et donc du déterminisme social, bien que ce ne soit pas une fatalité.

L'herméneutique du prénom a également un rôle déterminant dans la vie. Le choix du prénom ce n'est pas seulement la rencontre des goûts des parents. Certes on ne saurait donner un prénom que l'on n'aime pas, cependant ce doit être avant tout une alchimie entre la préférence des parents, les intérêts de l'enfant, l'addition au nom, l'époque dans laquelle nous vivons et l'histoire personnelle qui entoure le prénom. Je n'appelle pas mon fils Victor juste parce que je suis fan de Newman et que maman aime le prénom...

 

La magie a également opéré pour moi. J'ai senti les premiers coups. J'ai donc commencé à dialoguer avec le fœtus. Je parlais et ça stimulait la vie en ma femme qui se manifestait par davantage de coups. Une phrase rituelle pour créer un stimulus.

Dans le dernier trimestre, j'ai lâché la bride et nous avons profité de l'été pour faire les achats. Mais, j'ai vraiment essayer de favoriser l'essentiel et de renoncer au compulsif.

 

J'ai également participé à l'ensemble des examens sauf le rendez-vous avec l'anesthésiste (10 min) et un rendez-vous hors programmation (pour être rassurée). Nous avons également suivi les cours de préparation à la naissance. Personnellement, je n'en retire pas un gros bénéfice si ce n'est être conforté dans ce que je pensais. Je voulais que nous apportions une éducation et une présence parentale la plus proche possible du règne animal. Encore une fois, je n'avais pas une femme réfractaire bien que tout ce à quoi je pensais n'a pas pu être mis en œuvre. Tout ces choix ont été discuté avant la naissance mais je ne vous en parlerai qu'après avoir relaté l'épisode de l'accouchement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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