Recroqu'villé tu m'aperçus.
Transi de froid je tramblotais.
Tu me pris, et, tu me serras dans tes bras nus,
Dans ton beau corsage, tu me collas le nez.
Peu à peu une douce chaleur revenait,
Peu à peu une douce odeur m'étourdissait.
Puis les chemins de nos lèvres se croisèrent.
Suivit une longue nuit, près de la rivière,
Sous la blanche et vive lumière de la lune
Qui mérite bien que je brandisse ma plume.
Peu à peu une douce chaleur revenait,
Peu à peu une douce odeur m'étourdissait.
Plume s'épuisant, comme l'amour me consume,
Me désencombrant ainsi de la brune écume
Qui s'engrange, sans grange, petit à petit
Et qui s'engage à noircir mon âme ternie.
Peu à peu une douce chaleur revenait,
Peu à peu une douce odeur m'étourdissait.
En y pensant, à la rancoeur, je parvenais,
Peu à peu, tout doucement, je disparaissais.